D’ores et déjà, le FCC qualifie d’illégal tout ce qui se fait présentement à l’hémicycle.

Initialement prévue pour hier mardi 26 janvier, l’examen de la motion de censure contre le Premier ministre congolais, le FCC Sylvestre Ilunga Ilunkamba, aura finalement lieu ce mercredi 27 janvier, au cours d’une plénière annoncée à 14 heures, selon le communiqué du Bureau d’âge qui convoque à cet effet, tous les députés à cette assemblée.

Face aux contraintes de temps qui font que la session extraordinaire en cours tend vers sa fin, la motion de censure contre le Premier ministre sera donc examinée avec ou sans sa présence physique dans la salle des Congrès. Selon toute vraisemblance, Sylvestre Ilunga Ilunkamba ne devrait pas être présent à cette plénière. Car, pour lui, rapportent certains de ses proches, tout ce qui se fait présentement à la Chambre basse énerve expressément certaines dispositions réglementaires en vigueur. Par conséquent, le fait pour lui de répondre à l’invitation du Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, serait ni plus ni moins, une façon de cautionner ces irrégularités, mieux ces atteintes à la loi.

On rappelle que ce point de vue du Premier ministre est aussi celui de sa famille politique, le Front commun pour le Congo (FCC). Mais toujours est-il qu’avec ou sans la participation des députés FCC demeurés fidèles à Joseph Kabila, le vote est prévu pour ce mercredi. Si dans ces conditions, la sentence ne fait l’ombre d’aucun doute, il n’en demeure pas moins que la séquence en cours en rajoute au climat délétère qui empoisonne déjà le landerneau politique congolais.

Dans un environnement particulièrement marqué par un antikabilisme primaire, tout se passe comme si le départ du Premier ministre constitue le dernier verrou à faire sauter, pour finalement, amener les Congolais au paradis. Sur la toile, les commentaires déchainent des passions, selon que l’on soit de tel bord politique ou de tel autre.

LE DISPOSITIF SECURITAIRE RENFORCE

En prélude à la plénière de ce mercredi à l’Assemblée nationale, essentiellement consacrée à la « mise à mort » du Premier ministre, le dispositif sécuritaire a été renforcé depuis hier au Palais du peuple. Les différentes entrées du siège du Parlement ont été quadrillées par des jeeps de la Police nationale congolaise (PNC). Les visiteurs sont systématiquement fouillés à chacune des cinq barrières érigées pour la circonstance.

Vu des observateurs, ce décor généralement observé lors de l’organisation des événements majeurs au Palais du peuple, tel que le message annuel du Président de la république sur l’état de la Nation, devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, renseigne à suffisance sur l’ambiance qui caractérisera la plénière de cette après-midi à l’Assemblée nationale. Une ambiance, a priori très agitée, dans la mesure où les députés FCC qui ont claqué la porte lors de la dernière plénière, promettent une contre-réaction proportionnelle à ce qu’ils considèrent désormais, comme un affront. A savoir la motion de censure contre le Premier ministre.

On rappelle qu’aux yeux de la famille politique du prédécesseur de Félix Tshisekedi, la motion de défiance contre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est une « violation de la Constitution et du Règlement intérieur de la Chambre basse, en ce que le Bureau d’âge faisant office de Bureau provisoire, n’a pas qualité de statuer sur une matière relevant du contrôle parlementaire.

« De la même façon que le Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, présidé par Christophe Mboso Nkodia Puanga, ne peut faire l’objet d’une quelconque pétition, il ne peut donc être investi du pouvoir de traiter une motion de censure contre le Gouvernement. Les missions du triumvirat Mboso-Busa-Namashiya, devraient se limiter à l’examen des pétitions individuelles contre les membres du Bureau Mabunda, l’élection et l’installation subséquente des membres du nouveau Bureau définitif de la Chambre. Le reste, requiert la compétence du nouveau perchoir lors de la prochaine session ordinaire de mars », argumente-t-on au FCC.

Cependant, du côté de l’équipe Mboso, on brandit le tout dernier arrêt de la Cour constitutionnelle qui lui donne le pouvoir de traiter toutes les matières restées pendantes à la Chambre basse. Y compris celle relative au contrôle parlementaire. Ceci explique donc cela.

Grevisse KABREL
Forum des as

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