L’idée de la candidature commune de l’opposition devient-elle de plus en plus une utopie ? En effet, du côté de l’UDPS, à en croire les propos du Secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, la seule candidature que l’UDPS soutiendra, pour briguer la magistrature suprême est celle de Félix Tshisekedi, pas une autre ! Moïse Katumbi quant à lui propose une table ronde aux autres partis de l’opposition pour une candidature unique. Et au MLC, on attend toujours de connaitre la liste définitive des candidats retenus par la Ceni pour se prononcer. Une tâche difficile car certains représentants ont déjà déposé leurs candidatures.

En attendant la liste provisoire de la présidentielle au prochain scrutin qui sera publiée ce 24 août 2018, les questions ne cessent de se poser concernant la candidature commune de l’opposition. Une affaire qui commence à faire débat à quatre mois de la présidentielle.

Entre-temps, l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba pour le MLC, l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe au nom de l’UNC, Martin Fayulu de la Dynamique de l’opposition, Freddy Matungulu candidat de la SYENCHO et Félix Tshisekedi de l’UDPS ont officiellement déposé leur dossier de candidature à la présidentielle de décembre.

Avec le dépôt de tous ces dossiers, une incompréhension totale et un désordre règnent dans l’opposition. D’autant que dans l’opposition, certains membres comme Moïse Katumbi continuent toujours d’espérer d’être repris pour la course à la présidentielle malgré le fait que le dépôt de candidature à la Ceni a déjà été clôturé et que la probabilité d’inéligibilité de certains leaders comme Jean-Pierre Bemba Gombo, suite à la question de subornation des témoins, et d’autres opposants pour des raisons de double nationalité ou des manquements dans les dossiers déposés restent de mise.

La nécessité d’une table ronde

Pour Ève Bazaiba, il ne faut pas que les forces de l’opposition se dispersent. « En 2001, en 2006, l’opposition n’était pas unie, nous avons énormément perdu. Maintenant, il n’y a pas de deuxième tour à la présidentielle, nous devons y aller unis. Et non seulement pour la candidature unique à la présidentielle, mais il faut aussi une stratégie commune de surveillance des élections : il y aura environ 90.000 bureaux de vote, il faut avoir un programme commun ».

Christophe Lutundula, directeur du bureau politique d’ »Ensemble pour le changement », une plateforme dirigée par Moïse Katumbi, explique l’intérêt d’une table ronde qui réunirait tous les opposants.

« Ce sont des négociations politiques âpres, aussi bien sur le programme, l’offre politique que nous faisons aux Congolais, que sur les individus. Nulle part au monde, ça n’a été une promenade de santé. On va discuter, mais ce qui compte, c’est que tout le monde soit animé de la même volonté et que ce qui sera organisé soit dans l’intérêt des Congolais d’abord ».

Pour le moment, des consultations sont en cours, mais elles se heurtent à deux obstacles majeurs, indique Christophe Lutundula : le retour au pays de Moïse Katumbi en vue de tenir des pourparlers en RDC et le dépôt de sa candidature, empêché, selon lui, par le régime de Joseph Kabila.

Comme pour dire qu’on s’achemine vers une élection où l’opposition sera complètement divisée…

Deutsche Welle / La Prospérité / MCP

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