A 10 jours de la rentrée parlementaire, la tension entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH) est toujours vive. Si les deux plateformes de la coalition au pouvoir ont toutes deux rejeté le forum sur les reformes électorales que tentait d’organiser l’Université de Liège (Belgique) par le biais du professeur Bob Kabamba, la famille politique de Joseph Kabila et celle de Félix Tshisekedi peinent à se mettre d’accord sur plusieurs sujets. Le dernier épisode concerne la sortie médiatique de Théodore Ngoyi sur les changements à la Cour Constitutionnelle.
Pour l’avocat et ancien candidat à la présidentielle (appuyé par Martin Fayulu) Félix Tshisekedi doit rapporter ses ordonnances au risque d’être poursuivi pour « haute trahison ». Pour l’UDPS et CACH, le FCC sous traite Ngoyi et de Fayulu pour obtenir la mise en accusation du président de la République en fonction.
Pour les lieutenants de Kabila, c’est sous estimé et quasiment manquer du respect au FCC. Félix Kabange Numbi Mukwampa est parmi ceux qui se montrent les plus en colère. Il s’en est fendu d’une série de tweets à cet effet.
« Théodore Ngoyi n’a jamais été proche de Joseph Kabila. Le FCC n’agira jamais par procuration. Menacer de voir le peuple réagir ne prend plus. L’UDPS n’a pas le monopole du peuple. En terme de manifestation dans la rue, le FCC a battu l’UDPS à Kinshasa et dans l’ensemble du pays », lance le député.
Et d’ajouter:
« À partir d’aujourd’hui, le FCC n’acceptera plus d’être le souffre-douleur ou le bouc émissaire de l’UDPS. Ils ne peuvent expliquer leurs insuffisances en brandissant le FCC. S’il y a un plan au sein de la coalition, il est de l’UDPS et non du FCC ».
Du côté de Félix Tshisekedi, on se prépare à une rentrée parlementaire mouvementée. Entretemps, Lamuka observe et ne manque pas une occasion pour profiter des disputes entre les deux coalisés pour lancer ses flèches.
Actualite.cd