Plus d’un mois après ce qui est présentée comme un affrontement communautaire entre Banunu et Batende, la vie est loin d’être revenue à la normale dans la cité de Yumbi, dans la province de Mai-Ndombe, à l’ouest de la République Démocratique du Congo. Les rares personnes qui y sont restées ou qui y retournent cohabitent avec les tombes communes des victimes de l’attaque de décembre.
« Il y a à peu près une cinquantaine de fosses ou de tombes communes et de tombes individuelles que nous avons identifiées, ce qui laisse penser que le nombre est assez élevé. Suivant sa taille, une tombe commune pourrait contenir cinq, dix, cent corps ou plus », a expliqué Abdoul Aziz Thioye, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Environ 16.000 personnes ont déserté la cité de Yumbi jadis habité par près 20.000 âmes). Et la population peine à y retourner.
« Il est clair que vous pouvez percevoir que les gens ne sont pas tellement en confiance. Il y a beaucoup de rumeurs, pratiquement tous les jours, et des déplacements préventifs », a ajouté Abdoul Aziz Thioye.
Le Bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme rapporte que, selon des allégations de sources crédibles, au moins 890 personnes auraient été tuées entre le 16 et le 18 décembre dans quatre villages du territoire de Yumbi.
Les auteurs de cette attaque ont planifié leur action, selon l’armée.
« Ils ont tué des militaires et des policiers, ont récupéré leurs armes pour massacrer. Les enquêtes sont en cours. », a dit à actualite.cd le général Fall Sikabwe chef de la première militaire qui s’est rendu à Yumbi avec une délégation de la MONUSCO le vendredi dernier.
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