Les ouvrages devant fluidifier la circulation ne constituant pas l’alpha et l’omega du Programme d’urgence des 100 jours, des sources proches du dossier avancent que nombre de chantiers (écoles, routes, ..) ont été réalisés ou sont en voie de l’être.

Quand on fait le procès du Programme urgent des 100 premiers jours de Félix Tshisekedi, la tendance générale à Kinshasa est à limiter, sinon à réduire ces travaux à la construction de sauts-de-mouton, lancée dans certains carrefours névralgiques de la capitale. Pourtant, ledit programme va bien au-delà de ces ponts aériens, dans la mesure où il concerne tout le secteur des infrastructures de base. A savoir : les routes, les écoles, les hôpitaux, l’eau potable et l’électricité. Et, en la matière, certifient des sources proches du dossier, nombre de chantiers ont été réalisés ou sont en voie de réalisation.

Sans doute que dans une ville comme celle de Kinshasa, très abonnée aux embouteillages monstres à des heures de pointe, sa construction de saut-de-mouton a un noble mérite de servir d’antidote à ces bouchons qui énervent plus d’un. Car, ces ouvrages ont été initiés dans le but de résoudre le sempiternel problème de fluidité du transport en commun. Plus exactement, de la circulation.

A ce jour, il est un fait que ces travaux lancés depuis plusieurs mois, semblent quelque peu piétiner dans leur ensemble.

Entretemps, la population qui éprouve de sérieuses difficultés de mobilité, se trouve être loin, et même très loin du bout de ses peines. Certes, des «misères» inhérentes à ce genre de travaux. Surtout dans une vaste métropole comme Kinshasa, construite sans voies secondaires de secours. La population a sans doute expérimenté ces mêmes souffrances lors des travaux de construction et de modernisation de certaines grandes artères de la ville, telle que les boulevards du 30 Juin, Lumumba, Sendwe, l’avenue ex-24 Novembre, la Route des poids lourds…pour ne citer que celles-là.

Aussitôt que lesdits travaux ont été finis, personne ne s’en plaint. Bien au contraire. En ce qui concerne les diatribes entendus au sujet de la construction de sauts-de-mouton à Kinshasa, d’aucuns avancent des raisons purement techniques. Nombreux sont donc des experts qui estiment que la plus grande difficulté à la base du retard observé actuellement dans l’avancement des travaux de ces ouvrages, se situe au niveau du déficit d’études de faisabilité préalables et de communication.

De l’avis de ces experts, la construction de ces ponts doit se réaliser de la même manière que celle d’un immeuble de plusieurs étages. Le plus important ne doit pas être la partie visible. Plutôt, la fondation. Il faut donc creuser suffisamment pour que la structure tienne longtemps. Autant dire que dans les chantiers où il n’y a encore rien de visible, existe une étape de travail déjà réalisée et non visible. Donc, la fondation qui requiert une profondeur d’une vingtaine de mètres compte tenu du poids de la structure visible.

C’est l’occasion de souligner ici, que pour ce genre de ponts aériens dont la vocation est de recevoir au quotidien, plusieurs centaines de tonnes de véhicules, on ne doit donc pas expédier les travaux pour ne pas exposer les usagers au drame. La conséquence serait que si la fondation est mal construite, ces ouvrages ne pourront que s’écrouler. Et, ce sera encore, une fois de plus, l’occasion pour les mêmes personnes qui s’impatientent aujourd’hui, sur fond de critiques acerbes, de noyer davantage le gouvernement, maître de ces différents ouvrages.

LA GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT, PRIORITE DES PRIORITES

L’histoire renseigne que quand Félix Tshisekedi lance le 2 mars 2019, son Programme urgent de ses 100 premiers jours au sommet de l’Etat, il n’avait pas encore de Gouvernement. Il a fallu attendre environ cinq mois plus tard, pour que les négociations entre le FCC et CACH aboutissent, et que le pays soit finalement doté d’un nouvel Exécutif le 5 août de la même année.

Parce que l’exécution dudit Programme ne doit pas être considérée comme un fait émargeant des prérogatives de l’Exécutif national, plus d’un analyste postule que les travaux de la Feuille de route des 100 jours de Fatshi, ont été également retardés avec l’entrée en vigueur de l’équipe Ilunkamba, dont la priorité des priorités a été la gratuité de l’enseignement de base dans tous les établissements publics. Pour gagner ce pari de la gratuité, le Gouvernement chaque mois une enveloppe globale chiffrée à 42 millions de dollars américains. Moralité, la prépondérance accordée à la gratuité de l’enseignement de base, ne pouvait qu’en toute logique, déranger les priorités initiales. Hélas que dans leurs commentaires sur l’exécution des travaux de sauts-de-mouton, très peu sont des Kinois qui prennent en compte cet aspect des choses.

QUAND LA POLITIQUE ET LA POLEMIQUE FONT BON MENAGE

Sur le plan de l’éveil politique, il y a lieu de se féliciter qu’il y ait une certaine évolution au stade actuel des choses. Le progrès, c’est que petit à petit, la population commence à demander des comptes à ses dirigeants. Tout à l’honneur du contrat social, gage de toute démocratie telle que la conçoit Jean-Jacques Rousseau.

Tout le problème, c’est qu’au moment où s’observe la polémique autour du Programme d’urgence des 100 jours de Fatshi, des acteurs politiques majeurs et secondaires du pays se rentrent dedans. On assiste à une sorte d’«invectives» à peine voilées, selon que l’on soit de tel bord ou de tel autre. Le tout semble être parti après les propos du Président de la République, devant la communauté congolaise à Londres. Un discours au conditionnel dans lequel Félix Tshisekedi avait évoqué l’éventualité de liquider l’Assemblée nationale, si les circonstances l’y poussaient.

Sans remuer le couteau dans la plaie, l’opinion se rappelle néanmoins, la réaction de Jeanine Mabunda, présidente de la Chambre basse du parlement, aux propos de Fatshi. A l’Udps, certains cadres du parti avaient refusé de porter de muselières. Jean-Marc Kabund A-Kabund et Augustin Kabuya, respectivement président ad intérim et secrétaire général du parti de la 11ème rue Limete, avaient également donné de la voix.

Après la séquence Fatshi à Londres, une autre querelle ou malentendu -c’est selon- est celle entre le ministre des Finances, Sele Yalaghuli et Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Président de la République. Dire que depuis quelques jours, le nom de Vital Kamerhe est cité dans tous les débats et dans tous les sens. Tout se passe comme si c’est lui l’homme à abattre par toutes les forces politiques en présence, aussi bien pour les regroupements politiques de l’autre bord que de son propre camp.

A tous égards, des observateurs sans passion déduisent que Vital Kamerhe, sans être parfait, ne peut être tenu pour responsable du passif, sans pour autant lui reconnaitre le moindre mérite dans l’actif.

Forum des As

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