La crise au sein de la coalition au pouvoir s’intensifie au fil de jours. Une composante de la majorité au Parlement, Cap pour le Changement (CACH) n’émet plus sur la même longueur d’ondes que son allié du FCC, créant ainsi des tensions persistantes au sein du gouvernement où les ministres de la famille politique du Chef de l’Etat ont désapprouvé, à haute voix, la dernière communication du Premier Ministre sur l’affaire Tunda Ya Kasende et les propositions de lois Minaku-Sakata.
Face à cette situation, le Député national, Delly Sessanga a préconisé l’idée de la dissolution de l’Assemblée nationale conformément aux dispositions pertinentes de l’article 148 de la Constitution qui stipulent qu’en cas » de crise persistante entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale, le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale ».
Pour l’élu de Luiza, le gouvernement Ilunga ilunkamba est réellement en conflit avec sa majorité , constituée notamment du CACH. D’où, le mécanisme constitutionnel de dissolution devra être activé.
« …On a un Premier Ministre qui a un problème avec sa majorité. Donc, c’est une crise entre son gouvernement et sa majorité. Et cette majorité a deux composantes : le FCC et le CACH qui ne sont pas allés aux élections sur une même liste, mais qui se retrouvent en train de s’interroger s’ils doivent poursuivre dans une coalition ou cohabitation. Et donc, qu’il y a crise entre le Parlement et le gouvernement, ce qui peut ouvrir la voie d’autres possibilités constitutionnelles de dissolution de l’Assemblée nationale. S’il est démontré demain que ce gouvernement qui est en conflit avec sa propre majorité, n’est plus en mesure de reconstituer une nouvelle majorité ou à la désignation d’un informateur, une nouvelle majorité se fait jour. Ainsi, on va rentrer dans un mouvement instable. Ce n’est pas souhaitable pour le pays, mais si on arrivait à ces circonstances là, la Constitution offre les moyens de pouvoir résoudre une telle crise », a-t-il indiqué.
Cette tension au sein de la coalition au pouvoir s’est accentuée avec les trois propositions de lois sur les réformes judiciaires initiées par les Députés nationaux du FCC, Aubin Minaku et Garry Sakata, qui ont obtenu les avis favorables du VPM de la justice, Célestin Tunda Ya Kasende, à l’insu des autres membres du gouvernement.
A ce sujet, le Président national de l’Envol fait remarquer que « les problèmes qui divisent la majorité sont des problèmes réellement partisans au-delà des vraies préoccupations du peuple congolais ». Car s’interroge-t-il : « Quel est l’intérêt du peuple congolais aujourd’hui dans cette histoire de vouloir réviser la Constitution indirectement pour mettre les magistrats sous la coupe du ministre de la justice ? ».
Et d’interpeller les uns et les autres : « nous avons un pays qui est occupé aujourd’hui par des armées étrangères, une insécurité généralisée, la Covid-19 qui est mal gérée et beaucoup de problèmes en termes de gouvernance de nos provinces. Et on va au milieu de cela, improviser une crise parce qu’il y a quelques individus qui veulent mettre la magistrature a leurs bottes et qui amènent le pays à imploser sur le fond ».
Le Député Sessanga appelle « tout le monde à reprendre ses esprits pour éviter cette crise », mais, prévient-il « si les faits nous précèdent , on aura pas d’autres choix que d’aller vers une dissolution ».
Reagan Ndota
Ouragan FM
Le ciel n’a jamais épargné l’apôtre Paul de ses maux, Joseph Kabila vivra les conséquences de tous ses actes téméraires
‘’Qui tue par l’épée mourra par l’épée’’ se veut un principe naturel qui sous-tend la nature humaine. L’histoire en illustre à merveille l’efficacité à travers le comportement sadique de Saul. Cet assaillant, à moitié juif et romain, s’était une fois adonné à la persécution des disciples de Jésus-Christ. Fort heureusement, il finit par se convertir au Christianisme dont il contribua largement à l’expansion. Nonobstant son apport positif, le ciel n’a jamais épargné l’apôtre Paul de ses maux. En effet, il a subit le même sort que les victimes de ses actes odieux, matérialisant ainsi l’adage romain, ‘’Dura Lex Sed Dura’’, la loi est dure cependant elle démure loi.
La réplicabilité de cette vérité d’évidence résonne dans l’histoire politique de la RDC. D’aucuns se souviendraient que les complices dans l’assassinat de Patrice Emery Lumumba se sont exposés à tour de rôle au même châtiment. Moise Tshombe, l’homme fort du Katanga est mort en détention en Algérie de suite d’une crise cardiaque alors qu’il était arrêté par l’administration Boumediene qui le soupçonnait d’avoir joué un rôle capitale dans le meurtre de l’ancien premier ministre de la RDC. Quant à Joseph Kasavubu, c’est dans son village à Boma qu’il a rendu l’âme dans des conditions sinistres après le renversement de son régime par Joseph Mobutu. Apres trois décennies de règne, ce dernier fut abandonné dans les poubelles de l’histoire et alla finir ses jours au royaume du Maroc suite à la décadence de son régime en 1997. Laurent-Désiré Kabila qui, en toute témérité, renversa Joseph Mobutu avec l’aide de l’armée rwandaise qui causa la mort de presque douze millions des Congolais se tira d’affaire en payant une lourde tribu, notamment son assassinat par les mêmes personnes qu’il avait parrainées. C’est autant dire que le monde n’est que le propre de Dieu qui en détient les rennes. Toute prétention humaine d’en assumer le contrôle est absurde. C’est dans cette monstruosité que s’insurge l’amateurisme du jeune politicien rwandais Joseph Kabila. Si celui-ci a fini par se rendre sage au crépuscule de son règne en cédant pacifiquement le pouvoir à Felix Tshisekedi, jadis son ennemi farouche, dans des conditions nébuleuses, son passé reste à désirer.
En voulant emboiter le pas à ses prédécesseurs, principalement, Joseph Mobutu et Paul Kagame qui ont abattu à bout portant les innocents congolais sans toutefois avoir des comptes à rendre, Joseph Kabila s’est fourré le doigt dans la prunelle de son œil. En fait, l’imitation d’un agresseur loin de raffermir l’imitateur l’affaiblit bien au contraire. C’est dans cette perspective que Joseph Kabila, une fois l’enfant chéri des Occidentaux, s’est trouvé reléguer à l’arrière-plan par les mêmes impérialistes qui l’ont propulsé au pouvoir. Auteur de plusieurs assassinats en RDC et catalyseurs des viols dans ce pays connu comme la capitale mondiale des viols, Joseph Kabila s’est enrichi sur le dos du pauvre congolais en pillant les deniers publics.
Si le monde peut excuser Joseph Kabila pour avoir abattu des millions des congolais à l’instar de ses devanciers, les Américains et les Européens digèrent mal la mort de Michael Sharp et celle de la suédoise, Zaida Catalana, deux travailleurs humanitaires dont la mort résulte de la complicité explicite de Joseph Kabila. Réitérant les propos du Secrétaire général de l’ONU, Antoine Gouteress, ‘’ Je remets le dossier Michael et Zaida Catalana entre les mains des Etats-Unis d’Amérique pour qu’ils en soldent le compte avec Kinshasa’’. En toute sincérité, Joseph Kabila se trouve entre l’enclume de la misère et le marteau de la mort. En pleine chute libre, la Cour Pénale Internationale l’attire vers son centre. La grande question que le monde se pose est celle de savoir la manière dont il va s’opposer à cette pesanteur.
Le FCC et l’UDPS, Deux entités aux antipodes
La République Democratique du Congo vit l’un de moments le plus chaotique de sa vie politique. D’une part se trouve le Front Commun pour le Congo (FCC) qui se veut l’incarnation de tous les maux que vivent les Congolais au quotidien. De l’autre, l’UDPS dont le slogan est « Le Peuple D’abord ». Auteurs du coup électoral des élections présidentielles et législatives du Décembre 2018, les deux alliés vivent à couteaux avec pomme de discorde le partage du pouvoir. Vomis par l’Occident et le reste de la RDC, le FCC, le Parti cher à Joseph Kabila ne vaut que par la méfia. Composé des criminels dont les abus sont bien documentés dans les annales des institutions de droit de l’homme, le FCC n’a d’autre choix que d’entrainer l’UDPS dans son engrainage. Animé de mauvaise foi, Le FCC tente par tous les moyens de mettre les bâtons dans les roues de l’UDPS. Pour se faire, Le FCC recourt à des machinations clandestines pour nuire à son allié. La première victime du diabolisme du FCC n’est autre que Jean-Marc Kabund qui a été limogé de son poste de vice-président de la Chambre-Basse du Parlement Congolais. N’ayant pas atteint son objectif, le FCC a manifesté une fois de plus sa méchanceté à l’égard de l’UDPS en catalysant Tunda Ya Kasenda, l’actuel ministre de la Justice d’engager frauduleusement le gouvernement auprès du Conseil Législatif à l’insu de ses supérieurs. Si l’UDPS ainsi que le reste du monde qualifie un tel acte de barbarisme, le FCC conçoit une telle fraude d’un autre œil. Se réjouissant en félicitant le barbare, le FCC l’a élevé au rang d’un héros. La promotion du mal est devenue le propre de ce parti porti politique appelé à disparaitre dans un future proche. Doit-on conclure que la RDC est une horde sauvage où il n’y a ni dirigeant ni dirigé ? Si le FCC s’obstrue à l’arrestation de Tunda Ya Kasenda, s’opposera-t-il au mandat d’arrêt international de la CPI qui est dans le collimateur de Joseph Kabila ?