Dans la nuit du 07 au 08 novembre, au sud-est du chef-lieu du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, des hommes lourdement armés non identifiés ont attaqué simultanément les villages de Chanzu et Runyonyi.
Cette information est confirmée par plusieurs sources qui précisent que ces rebelles seraient issus du mouvement du 23 mars (M23).
Selon la société civile de Rutshuru, les affrontements avec les FARDC ont duré jusqu’à 3 heures de ce lundi 08 novembre.
Des tirs nourris à l’arme lourde et légère ont été étendus toute la nuit jusqu’au petit matin, ce lundi, causant ainsi une grosse panique au sein de la population, affirment des sources dans la région.
La même source affirme que, l’armée, en effectif réduit aurait fait un « repli stratégique jusqu’à Kisiza, 2 km de Chanzu ». Il n’y a pas de bilan disponible de deux cotés pour le moment.
Les sources concordantes à Rutshuru affirment qu’une grande partie de la population de Chanzu a fui vers Bunagana, localité frontalière avec l’Ouganda et la paroisse catholique de Jomba.
Les habitants des villages Kinyangurube, Ndiza, Mbuzi et Jomba ont tous vidé leurs villages. Les collines de Chanzu et Runyonyi seraient pour le moment sous occupation des assaillants, indique une ONG locale. Les FARDC arrivent en renfort à Bunagana, pour visiblement tenter de récupérer les deux collines, témoignent quelques habitants.
Toutes les activités socio-économiques dans ces agglomérations, restent paralysées ce lundi.
La frontière de Bunagana, à la limite avec l’Ouganda serait fermée sur ordre de l’administrateur du territoire. L’armée promet de se prononcer incessamment.
Abed Masiri
Africa 24 sur 24