Mobilisés, les cadres et militants de l’UNC s’attendent à l’acquittement de leur président national si, cette fois, la justice est bien rendue.

C’est ce mercredi 11 mai que démarre à la Cour d’appel de Kinshasa le procès en appel de Vital Kamerhe, relatif au dossier »détournement des fonds destinés à l’exécution du programme d’urgence de 100 jours du président Félix-Antoine Tshisekedi ». Ce procès fait, en effet, suite à l’arrêt de la Cour de cassation qui a estimé que le droit n’a pas été respecté.

« En fait, rappelle un proche de l’accusé, la Cour de cassation a cassé l’arrêt du 11 avril 2022 de la Cour d’appel de Kinshasa qui avait condamné Vital Kamerhe à 13 ans de prison. Cette dernière avait ainsi reformé le jugement du Tribunal de grande instance de la Gombe qui avait, pour sa part, condamné en substance le Directeur de cabinet honoraire du chef de l’Etat à 20 ans de prison« .

« A vrai dire, commente ce haut cadre de l’UNC, la Cour de cassation ne s’occupe pas logiquement du fond de procès, mais plutôt de la forme dont le procès a été mené. Elle a ainsi renvoyé l’affaire à la Cour d’appel pour qu’elle puisse statuer en second degré au cours de l’audience de ce mercredi« .

Mobilisation à l’UNC

« Au regard des irrégularités qui énervait le Code pénal, les avocats de la défense ont fustigé la manière dont le prévenu Kamerhe avait été abstrait en justice. D’après eux, il aurait fallu faire par citation de prévenu et non par notification. Il a, dès lors, été relevé dans le chef de la Cour constitutionnelle plusieurs manquements aux droits de la défense« , fait remarquer Christian Buhendwa, le Coordonnateur de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) zone Europe.

Mobilisés, nombre de cadres et militants de l’UNC reprennent espoir et se montrent optimistes quant à l’audience de ce mercredi, où la Cour d’appel va à nouveau siéger pour rejuger sur la forme et le fonds, avec de nouveaux juges. « Ce qui donne à Vital Kamerhe l’opportunité de mieux se défendre, d’autant que M. Jamal, le prestataire, avait reconnu avoir perçu des fonds, élaguant ainsi la possibilité d’un éventuel détournement« , estime ce haut cadre du parti qui a longtemps été le porte-étendard de l’UNC/Belgique.

L’acquittement de Kamerhe en téléchargement

« Pour nous donc, membres de l’UNC, nous espérons que le droit sera correctement lu ce 11 main, soutient Christian Buhendwa. Nous nous attendons à voir les juges lire le droit à bon escient, persuadés qu’il n’y aura pas détournement intellectuel, tel que l’avait défini M. Kalubi, l’ancien président de la Cour Constitutionnel, qui vient d’être éjecté après avoir été promu, au lendemain du premier procès Kamerhe« .

« Nous sommes, dès lors, en quête de la vérité, de la lecture correcte du droit pénal, convaincus que M. Kamerhe sera purement et simplement acquitté de faits qui lui sont reprochés, de telle sorte qu’il puisse redevenir un citoyen éligible, un citoyen qui est prêt pour servir sa nation. Nous avons enduré deux ans de souffrance. Je crois qu’il est maintenant temps que l’UNC récupère, à la tête de son parti, le président qui lui est dû », nous souffle Christian Buhendwa.

Yves KALIKAT
Forum des as

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