Le Chef de l’Etat a eu le courage de le dire à haute et intelligible voix comme pour éviter toute confusion et bloquer toute spéculation autour de son sort par rapport à 2023 : il est candidat à sa propre succession. N’est-ce pas là une voix pour l’alternance ? Pendant que le magazine de son Cabinet, Le peuple d’abord (LPDA), en a fait écho dans son centième numéro, dans les rangs de l’UDPS ça grogne. C’est à ce titre que le centième numéro de « Le Peuple d’abord » (LPDA) en parle pour lever toute équivoque dans la tête des uns et des autres.

En effet, dans l’éditorial de l’édition du 6 au 9 août de LPDA, les confrères ont coupé l’herbe sous le pied de tous ceux qui sont manipulés à croire qu’en parlant « alternance », l’église catholique a voulu exprimer son souhait de voir le président Félix Tshisekedi passer la main. Mauvaise compréhension ou manipulation ?

« Le Président redouterait-il l’alternance politique ? Loin de là. Toute échéance électorale est par nature une alternance. Aucune loi, aucune culture ne fixe l’alternance à partir d’un double mandat. En d’autres termes, Félix Tshisekedi s’étant prononcé pour un second mandat, il revient aux siens – cabinet (Présidence de la République), parti (UDPS) et plateforme (Union sacrée de la Nation) à se déployer sur le terrain pour en relever le défi », écrit le magazine LPDA.

«J’ai une vision pour mon pays, je veux la concrétiser avec un second mandat », a déclaré Félix Tshisekedi tout récemment à Jeune Afrique avant d’ajouter : “J’ai le droit de faire deux mandats, pourquoi m’arrêterais-je en chemin ? J’ai une vision pour ce pays, je veux la concrétiser. Si le peuple veut bien m’accorder ce second mandat, je poursuivrai ma mission. Et après, je passerai la main ”.

Dans cette interview, Félix Tshisekedi estime que des présidents qui sont élus avec 30 % ou 40 % des voix, n’étaient pas un gage de légitimité. Cependant, il a admis que “le seul problème, c’est le budget, qui doit, peu ou peu, être doublé”, non sans préciser que “cela dit, ce n’est pas moi qui décide, c’est l’Assemblée nationale”.

Qu’il l’ait fait à mi-mandat importe peu. Tout le monde sait que lors de la présentation de son discours de campagne électorale le 15 août 2018, il avait basé sa campagne sur 10 ans. Soit de 2018 à 2028. Et le budget décennal, il l’avait évalué à 86 milliards de dollars américains, à raison de 8,6 milliards l’an.

Au rythme avec lequel s’opèrent les réformes dans le secteur des finances publiques, la peur du gendarme IGF étant le commencement de la sagesse dans la gestion des deniers publics, tous les espoirs sont permis de relever le défi. Pour peu qu’il y ait continuité.

Évidemment, en prenant conscience du fait que les adversaires vont se déployer sur le même terrain pour l’effet contraire, c’est peut-être de bonne guerre que les partisans ou autres proches de Félix Tshisekedi ou de l’UDPS comprennent à tort ou à raison que parler alternance en 2023, menacerait le fauteuil présidentiel chèrement acquis par l’UDPS.

Scoop RDC/24h

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