Félix Antoine Tshisekedi, Président de l’Union Africaine (UA) a, le lundi 24 janvier, condamné fermement la « tentative de coup d’État » au Burkina Faso, avant de faire appel à l’armée nationale et les forces de sécurité à assurer l’intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré et de son gouvernement.
Le 5e Président de la RDC appelle par ailleurs la CEDEAO, l’Union Africaine et la Communauté internationale à œuvrer de concert pour une solution pacifique et non-violente de la crise politique au Burkina Faso.
Dans un communiqué publié par l’organisation, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat condamne fermement la tentative de coup d’État contre le Président démocratiquement élu.
Il appelle l’armée nationale et les forces de sécurité du pays à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense de la sécurité intérieure et extérieure du pays.
Le sort du Président Kaboré restait peu clair lundi. Des sources sécuritaires ont annoncé qu’il était détenu par des soldats mutinés. Mais une source gouvernementale a ensuite affirmé que le Chef de l’État avait été « exfiltré » dimanche de sa résidence avant l’arrivée d’éléments armés qui ont tiré sur les véhicules de son convoi.
Cette source a indiqué que la situation est confuse. Une confusion alimentée par l’absence à la mi-journée de lundi de toute déclaration de la part des soldats mutins ou de proches du Chef de l’État.
Des soldats se sont mutinés dimanche dans plusieurs casernes pour réclamer le départ des Chefs de l’armée et des moyens adaptés à la lutte contre les jihadistes qui frappent ce pays depuis 2015. Les États d’Afrique de l’Ouest ont indiqué lundi suivre avec une grande préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso, caractérisée depuis la veille par une tentative de coup d’État.
Au pouvoir depuis 2015, le Président Kaboré, réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte antijihadiste sa priorité, était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face. Ces mutineries sont survenues alors que le Sahel est de plus en plus déstabilisé par les jihadistes qui frappent aussi le Niger et le Mali voisin, pays qui a été le théâtre de deux coups d’Etat en quelques mois.
Emmanuel Sandalay
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