A son lancement hier mardi 16 juin, l’initiative de Didi Manara, Président du groupe parlementaire PPRD et alliés, a récolté 104 signatures des députés nationaux.

L’ancien premier vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund A-Kabund, est de nouveau visé par une pétition, initiée hier mardi 16 juin par le député Didi Manara, président du groupe parlementaire PPRD et alliés.

Au cours de la plénière de l’Assemblée nationale d’hier, l’auteur de la pétition a accusé Jean-Marc Kabund d’être à la base du scandale de mercredi dernier au Palais du peuple où les policiers ont empêché les Parlementaires d’accéder à l’hémicycle.

A en croire certaines indiscrétions des couloirs du Palais du peuple, 104 députés nationaux auraient déjà apposé leurs signatures au bas de ce document. Preuve de leur adhésion massive à la démarche de leur collègue contre le président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti au pouvoir au sommet de l’Etat en RD Congo.

Conformément à l’article 31 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’initiative de Didi Manara a donc très largement dépassé les 50 signatures requises, pour sa recevabilité par le Bureau de cette Chambre parlementaire. 104 signatures dès le premier jour de son lancement hier, on comprend clairement que l’initiative du député PPRD est bien accueillie à l’hémicycle. Le document restant encore ouvert, il n’est pas exclu de voir d’autres députés y apposer leurs paraphes en cette journée de mercredi 17 juin.

Politiquement, la nouvelle pétition contre Jean-Marc Kabund intervient au moment où la Représentation nationale attend l’Arrêt de la Cour constitutionnelle, en rapport avec la déchéance de ce dernier le 25 mai dernier, à la suite d’une première pétition initiée par le député MLC Jean-Jacques Mamba. Selon des sources concordantes, ce prononcé de la Haute cour pourrait intervenir, sauf imprévu.

Si, dans l’hypothèse extrême, la Haute cour venait trancher en faveur de Jean-Marc Kabund, plus d’un analyste pense, cependant, que ce dernier n’aurait pas la moindre chance d’échapper à l’épée de Damoclès suspendue sur sa tête. A savoir la deuxième pétition initiée hier par le député Didi Manara. Car, aux yeux de plus d’un observateurs, la réhabilitation probable de l’homme de l’Udps dans ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale sera perçue comme un défi lancé à la plénière qui l’a unanimement désavoué le 25 mai dernier.

UN DEFI POUR QUELLE ISSUE ?

Descendu à la régulière de son ancien poste de premier vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund ne s’avoue pas encore totalement vaincu. Le lundi 8 juin, ses avocats avaient introduit une requête auprès du Conseil d’Etat, pour protester contre la décision du Bureau de l’Assemblée nationale, fixant le calendrier de l’élection et de l’installation subséquente du successeur du président ai de l’Udps au perchoir de la Chambre.

Le même lundi, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Udps, déposait au Bureau de la chambre des Représentants, la candidature de la députée Patricia Nseya, choisie au terme d’une réunion tenue à la Cité de l’Union africaine, autour de Félix Tshisekedi, autorité morale du parti et Président de la République. Dans l’opinion, plusieurs voix s’étaient levées pour se demander à quel jeu jouait finalement le parti au pouvoir. En tout cas, dans l’opinion, la double démarche de l’Udps avait été très mal prise. D’aucuns avaient accusé le parti au pouvoir de s’engager dans une démarche dont seuls les hiérarques du parti détenaient le secret. Pour nombre de Kinois, l’Udps a délibérément entretenu la confusion dans l’opinion.

« Il n’ay aucune contradiction entre la démarche du président ai du parti, Jean-Marc Kabund, celle de saisir la justice congolaise, plus spécialement le Conseil d’Etat, et l’initiative du dépôt de la candidature de l’honorable Patricia Nseya au poste de 1er vice-président. Les deux démarches émanant du parti. Vous vous rappellerez que le point 5 de la déclaration politique que j’ai signée moi-même en date du 28 mai dernier autorisait à Jean-Marc Kabund de pouvoir saisir la justice pour rentrer dans ses droits. Donc sa démarche judiciaire est totalement conforme à la déclaration politique susmentionnée du parti. Que les uns et les autres se tranquillisent, au lieu de créer une confusion stérile dans les têtes des gens », avait déclaré Augustin Kabuya dans une mise au point devant une brochette de professionnels des médias locaux.

Toutefois, quelle que soit l’issue judiciaire de l’affaire, les deux pétitions contre Jean-Marc Kabund constituent un antécédent fâcheux dans les relations entre Jean-Marc Marc Kabund et nombre de ses collègues députés nationaux à l’hémicycle. Mais jusqu’où ira la plénière souveraine de l’Assemblée nationale dans ce dossier qui déchaine autant de passions ? Trêve de supputations, tant la sagesse conseille de remettre les pendules à l’heure.

Grevisse KABREL & E.Wemba
Forum des as

1 COMMENTAIRE

  1. Il est grand temps de dissoudre ce Parlement. Sa dissolution mènerait facilement à l’arrestation de Joseph Kabila et de ses dignitaires que cette institution protège. Les adeptes du PPRD n’ont pas encore compris que l’Occident a déjà vomis Joseph Kabila. Si ce dernier continue à jouir de la liberté, c’est grâce à l’Alliance qu’il a conclue avec l’UDPS. Cette Assemblée Nationale montée de toute pièce tend surement à sa fin. Sur l’échiquier international, quelle institution en reconnait la légitimité ? Au lieu de travailler en harmonie, ces soi-disant parlementaires aux connaissances problématiques mettent à l’avant-garde leurs intérêts partisans et perdent leur temps à se quereller tout en oubliant qu’ils sont là pour servir le peuple Congolais. Beaucoup ne sont même pas capables de construire une phrase en Français ou de s’exprimer clairement dans cette langue. J’ai lu l’occasion de lire à plusieurs reprises les annonces de Jeanine Mabunda. Bien qu’elles se prétendent avocate, ses écrits sont pleins de faute de syntaxe et de grammaire. La même logique s’applique au regard d’Eve Bazaida dont la sècheresse d’esprit et la petitesse d’éducation se démontrent à travers ses publications. Quant à Jean Jacques Mamba, s’il a un diplôme universitaire, il doit certainement l’avoir acheté. Il ne connait rien du tout de la lagune Française. Après tout, Il n’y a rien de spécial que ces pseudo-parlementaires font qui ne peut être accompli par d’autres congolais compétents comme la personne qui vous critique.

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