Le procès du député national Jean Marc Kabund se poursuit à la Cour de cassation. Cependant, le concerné ne s’est pas présenté à l’audience d’hier lundi 12 septembre pour raisons de santé. Ses avocats parlent de la détérioration sérieuse de son état de santé.

Un rapport médical attestant cet état de chose a été présenté aux juges par les conseils du « maître nageur ». Après un court débat, la composition a décidé de lever la séance en renvoyant la cause au 17 octobre prochain.

« L’instruction est renvoyée au 17 octobre 2022. Nous avons présenté le rapport médical à la Cour de cassation. Notre client est sérieusement malade. Il doit se faire soigner« , a déclaré Me Boniface Kabanda.

Dans l’opinion, cette thèse de la supposée maladie Kabund est digérée sous quelques réserves. Jurisprudence faisant foi, nombreux sont des analystes qui s’interrogent sur le caractère sérieux des allégations faites par les avocats de l’ancien président ad intérim du parti présidentiel.

« Sans minimiser la prétendue détérioration de l’état de santé de notre concitoyen Jean Marc Kabund, nous constatons cependant avec regret que nos politiciens sont prompts à crier à la maladie une fois sous la poursuite de la justice. Il convient ainsi de veiller à ce que cette maladie de Jean Marie Kabund ne soit pas une énième poudre aux yeux à l’endroit de la justice congolaise. On apprendra après qu’il faut l’évacuer en Europe pour les soins, après plus rien », a indiqué, Guy L., trente ans révolus.

Un autre problème auquel les avocats de JM Kabund se sont attaqués au cours de cette audience, est la non-exécution de l’ordonnance prise par la chambre du Conseil, transformant la mise sous mandat d’arrêt provisoire de leur client en placement en résidence surveillée.

Cette ordonnance prise le 12 août dernier ne connait pas un début d’exécution à ce jour. Jean-Marc Kabund est toujours incarcéré à la prison centrale de Makala. Ses avocats crient à la violation des droits garantis à la défense.

Les conseils de Jean Marc Kabund exigent d’abord l’exécution de l’ordonnance de la chambre du Conseil du vendredi 12 août dernier, changeant la mise sous mandat d’arrêt provisoire sous laquelle était leur client en assignation à résidence.

Pour ces juristes, en bon droit, Jean Marc Kabund devrait à ce jour être chez lui à la maison, en attendant la fixation de l’affaire pour aller présenter ses moyens de défense devant les juges. Lui signifier la date d’audience à la prison centrale de Makala, alors qu’il est sensé être en résidence surveillée, n’est qu’une violation des droits garantis aux justiciables, concluent-ils.

Jean Marc Kabund a été arrêté au terme de sa deuxième audition au parquet général près la Cour de cassation. Il est poursuivi pour outrage au gouvernement, outrage au Parlement, offense au chef de l’État et propagation des faux bruits.

Il s’agit des infractions commises lors d’une conférence de presse qu’il avait tenue chez lui à la maison quelques jours avant en critiquant sévèrement la gouvernance du président Félix-Antoine Tshisekedi à la tête du pays. Il a traité le régime actuel d’être celui des jouisseurs.

Conformément au Code de procédure pénale, à la requête des avocats de l’ex président a.i de l’UDPS, la chambre du Conseil s’est réunie le 12 août dernier pour régulariser sa détention. C’est au cours de cette audience que la mise sous mandat provisoire a été transformée en assignation à résidence.

Orly-Darel NGIAMBUKULU
Forum des as

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