Après deux reports, les autorités belges restitueront-elles les restes de Patrice Lumumba à sa famille dans un mois jour pour jour, le 20 juin prochain, à Bruxelles ? C’est ce qu’annonce l’entourage de Félix Tshisekedi. Mais pour l’heure, personne ne confirme la tenue de cette cérémonie.
Patrice Lumumba, figure de l’indépendance congolaise, fut assassiné en janvier 1961 à l’âge de 35 ans. Son corps fut ensuite dissous dans de l’acide. Une dent lui appartenant a été retrouvée il y a cinq ans chez la fille d’un policier belge, chargé à l’époque de faire disparaître le corps de l’homme d’État. Il est prévu que cette dent soit rendue aux proches de Patrice Lumumba.
Un membre de l’entourage de Félix Tshisekedi l’assure : la restitution aura lieu le 20 juin au palais d’Egmont, à Bruxelles, en présence de la famille de Patrice Lumumba et de l’actuel président congolais. Le souci, c’est que pour l’heure, ni la famille, ni les autorités belges ne confirment la tenue d’un tel événement à cette date et en ce lieu.
Le gouvernement belge a-t-il réellement à cœur d’organiser une cérémonie d’ampleur ? C’est à voir. Le sujet est sensible. La Belgique est impliquée dans l’assassinat du premier Premier ministre congolais. En 2002, Louis Michel, le ministre belge des Affaires étrangères, avait présenté au peuple congolais ses « excuses » pour le rôle de son pays dans cette disparition.
Une fois restituée, la dépouille est censée être présentée à travers la RDC, selon cette même source dans l’entourage de Félix Tshisekedi. Mais ce parcours d’hommages fait-il l’unanimité au sein de la présidence congolaise ? Certains semblent en douter. On notera d’ailleurs que cette restitution et l’ensemble des hommages prévus ont déjà été reportés à deux reprises. « Il y a une telle improvisation autour de cet événement que je pense que les choses vont se précipiter dans les dernières semaines », confie une source belge.
Voire dans les derniers jours, après la visite du roi Philippe de Belgique en RDC. Un déplacement du 7 au 13 juin sur lequel les responsables belges comme congolais semblent aujourd’hui vouloir se concentrer en priorité.
RFI