En déplacement au Canada pour la Conférence de Montréal du Forum économique international des Amériques (FEIA), le premier ministre, Bruno Tshibala, a annoncé mardi que le président Kabila ne se représentera pas à l’élection présidentielle de décembre.

Le président de la République Démocratique Du Congo (RDC) Joseph Kabila, ne briguera pas un troisième mandat lors de l’élection présidentielle de décembre prochain conformément à la Constitution, a annoncé le Premier ministre congolais Bruno Tshibala mardi.

« Les élections auront lieu sans la participation du président Kabila qui respectera l’esprit et la lettre de la Constitution », a déclaré Bruno Tshibala dans une interview donnée en marge de la Conférence de Montréal du Forum économique international des Amériques (FEIA).

Le premier ministre Bruno Tshibala a également présenté mardi lors de son intervention au Forum économique international des Amériques la situation économique de la RDC ; en insistant sur les efforts déployés par son gouvernement pour une bonne collecte des recettes publiques et une discipline budgétaire rigoureuse dans l’exécution des dépenses publiques.

Des réserves d’échanges internationaux, évaluées aujourd’hui à 1,2 milliard de dollars, sont en constante augmentation et l’ambition du gouvernement est d’atteindre 2 milliards de dollars de réserves de change avant la fin de cette année, a indiqué le Premier ministre.

Si sur le plan sécuritaire, la RDC est en paix, avec des institutions stables, ce pays souffre d’un manque criant des infrastructures, a dit le Premier précisant que grâce la révolution de la modernité initiée par le président de la république Joseph Kabila, certains projets dans le domaine sont en cours de réalisation en attendant des financements pour d’autres.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a expliqué les avantages du nouveau code minier qui instaure un partenariat gagnant – gagnant entre l’Etat congolais et les investisseurs privés, avant de faire remarquer que le développement et l’expansion de l’économie congolaise ne reposent pas seulement sur la production minière mais aussi sur l’agriculture et l’agro-industrie.

Quant au processus électoral, le chef du gouvernement s’est engagé à organiser les meilleures élections de l’histoire de la RDC en vue de consolider la démocratie et l’Etat de droit.

Fin mai, les présidents français et angolais avaient appelé au respect des accords de 2016. Conclu le 31 décembre 2016, cet accord prévoyait le maintien au pouvoir du chef de la République Démocratique du Congo (RDC) après l’expiration de son second et dernier mandat en décembre 2016, tout en l’obligeant à organiser d’ici fin 2017 une élection pour lui désigner un successeur.

Le scrutin a finalement été repoussé d’un an, au 23 décembre 2018, au grand dam de l’opposition qui soupçonne le président, que la Constitution interdit de briguer un troisième mandat, de tenter de se maintenir au pouvoir.

ACP / Reuters / Ouest-France / MCN

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