Les élections de 2023 portent déjà les germes de contestation. L’installation de la centrale électorale au goût du pouvoir en place crédibilise la thèse de l’opposition sur la préparation de la fraude électorale par la famille politique de Félix Tshisekedi.

Une loi organique sur la CENI adoptée à l’Assemblée nationale sans tirer des leçons des erreurs observées lors de trois précédents cycles électoraux, la coalition Lamuka dirigée par Martin Fayulu et Adolphe Muzito, dénonce « l’obstination du régime Tshisekedi à priver le peuple congolais le pouvoir de se choisir librement ses dirigeants ».

Le forcing opéré par l’Union sacrée à l’Assemblée nationale avec l’entérinement, sans consensus, des animateurs de la CENI envenime la situation. Lamuka qui milite pour des élections libres, démocratiques et transparentes désapprouve la démarche « illégale » du bureau Mboso.

Dans un communiqué, Fayulu et Muzito soulignent qu’ils n’ont envoyé aucun délégué à la CENI. « Le présidium de la coalition Lamuka porte à la connaissance de l’opinion qu’aucun délégué d’un des partis membres de Lamuka n’est actuellement dans les organes de la CENI. Aucun parti membre de Lamuka n’a envoyé aucun délégué au bureau de l’Assemblée nationale pour y être entériné et envoyé à la CENI. Le présidium de Lamuka rappelle à ce sujet la teneur de sa lettre référencée Lamuka/AM/Coord./07/0001/2021 du 22 juillet 2021 adressée au président de l’Assemblée nationale dans laquelle Lamuka dénonçait la voie inacceptable du dickat et du débauchage choisie par le pouvoir en place », ont-ils écrit.

Par conséquent, Lamuka prévient que toute désignation d’un membre de ses partis affiliés serait « nul et de nul effet, n’engagerait pas Lamuka et exposerait tout usurpateur à des poursuites judiciaires ». Pour l’ECiDé et le Nouvel Elan, le consensus politique est impératif avant la désignation des membres de la CENI. « Ce consensus doit porter sur toutes les réformes électorales nécessaires en vue de l’organisation des élections impartiales, crédibles et apaisées », a fait remarquer le duo Fayulu-Muzito.

Fidèles à leurs convictions, les membres du présidium de cette famille politique soulignent que « Blaise Monizi et Fabrice Puela, ayant adhéré à l’Union sacrée de la nation, ne sont plus de ce fait membres de Lamuka ».

Reagan Ndota
Ouragan

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