Le regroupement politique AFDC-A, branche fidèle au sénateur Modeste Bahati Lukwebo, dénonce et rejette la désignation de Ronsard Malonda comme candidat des confessions religieuses à la présidence de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Dans une déclaration dimanche, cette plateforme politique qualifie cette désignation de non consensuelle et précipitée, et dit redouter l’expérience de 2018 où, lors des élections, elle a été victime d’une « tricherie et du vol de sa victoire dans plusieurs circonscriptions par le tripatouillage à la centrale électorale ».

« Redoutant cette expérience malheureuse de la confiscation de la volonté de notre peuple, l’AFDC-A dénonce et rejette la désignation non consensuelle et précipitée de Monsieur Ronsard Malonda, candidat des confessions religieuses minoritaires, à la présidence de la CENI en complicité avec le bureau de l’Assemblée nationale, en violation une fois de plus de la chambre basse du Parlement », lit-on dans ladite déclaration signée par Modeste Bahati, autorité morale de l’AFDC-A.

Par ailleurs, ce regroupement politique exige l’examen du rapport de trois dernières séquences électorales (2006, 2011 et 2018, ndlr), ainsi qu’un audit indépendant par une commission spéciale composée de délégués de la société civile, observateurs nationaux et de la dépense publique, de l’Inspection Générale des Finances, délégués des Nations-Unies, suivies des réformes juridiques, organisationnelles et fonctionnelles de la CENI. Ce, insiste-t-il, avant la désignation de nouveaux animateurs de cette institution d’appui à la démocratie.

« À toute fin utile, aucun ancien membre de la CENI ne devra faire partie de la nouvelle équipe tant au niveau national que provincial. À quoi bon d’organiser les élections si les élus seront remplacés par des personnes nommées ? C’est tout simplement un coup d’État et une confiscation de la souveraineté du peuple », souligne-t-il.

S’agissant des lois Minaku-Sakata, l’ADFC-A rejette catégoriquement ces propositions de lois et instruit se députés nationaux et sénateurs à « ne participer à aucune réunion relative à l’examen desdites propositions qui visent à vider de sa substance le pouvoir judiciaire et à protéger des criminels économiques et violeurs des droits humains ».

Autre sujet évoqué par l’AFDC-A, c’est la situation sécuritaire du pays. Pour elle, les « querelles au sommet de l’État, particulièrement entre Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH) empêchent le gouvernement d’assumer ses charges en matière de sécurité et de protection des frontières nationales ».

D’où, la plateforme de Bahati Lukwebo appelle les institutions du pays à prendre leurs responsabilités en vue de « garantir la paix, la sécurité et l’État de droit pour attirer les investisseurs, booster la croissance économique et combattre la pauvreté du peuple ».

Pour rappel, l’Assemblée nationale a entériné Ronsard Malonda comme nouveau président de la CENI jeudi dernier. Ce, malgré que sa candidature n’ait pas fait l’unanimité au sein de la plateforme des confessions religieuses.

Quant aux propositions de lois des députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata, leur examen à la chambre basse du Parlement a été renvoyé à la session de septembre prochain.

Prince Mayiro

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