Les révélations de Congo Hold-Up n’en finissent pas de surprendre les Congolais.

Si le clan de l’ancien président de la République, Joseph Kabila a été mis en cause, c’était également avec le concourt du géant chinois Huawei. Comment s’enrichir ? Aura été le plus grand mobile de cette société chinoise qui, au regard des résultats des enquêtes de Congo Hold up, a été impliquée dans la mafia avec la bénédiction de certains proches de l’ancien chef de l’état.

En 2013, le régime Kabila avait passé un autre contrat avec le groupe Mer qui incluait l’installation de nouvelles caméras de surveillance, de la maintenance technique et des formations à l’espionnage – avant de perfectionner son système de surveillance en 2015 grâce à du matériel fourni par le chinois Huawei. On ne sait pas à quoi ont servi ces caméras et ces formations, mais la période a coïncidé avec une répression accrue des opposants politiques, y compris à l’aide de techniques de surveillance. « A cette époque, les réunions des mouvements citoyens étaient rapportées presque instantanément à des flics de l’Agence nationale de renseignements », se souvient l’activiste congolais Fred Bauma. Le militant pro-démocratie a passé dix-huit mois et quinze jours en prison, entre mars 2015 et août 2016, pour avoir participé à une conférence de presse sur le rôle des jeunes en démocratie – rencontre qualifiée de « terroriste » par les autorités congolaises d’alors.

« On a commencé à prendre des précautions, se souvient-il. Une connaissance à moi, qui était dans l’armée, m’a appelé un jour et m’a dit : « Si tu veux m’appeler, passe par le numéro de quelqu’un d’autre ». D’autres militants de la Lucha témoignent que des extraits de conversations leur ont été rapportés par les membres des forces de sécurité lors des interrogatoires.

Les membres du mouvement citoyen Lucha arrêtés à l’époque disaient également avoir vu régulièrement les techniciens de Huawei à l’ANR. Depuis 2015 à ce jour, qu’est-ce qu’est devenu ce programme de formation à l’espionnage. Seule Huawei RDC en détient les secrets. Mais si les révélations de Congo Hold-up s’avéraient vraies, on pourrait déduire que la société Huawei RDC espionne depuis plusieurs jours maintenant, les institutions congolaises. Ce qui serait grave et pourrait conduire à l’interdiction des activités de cette société sur le territoire congolais, a expliqué un expert en télécoms comme dans quelques pays européens et aux États-Unis.

Robert Nzinga
Ouragan.cd

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