Il ne veut pas de son Kabila. Il vous prie de lui «lâcher les baskets». Le chroniqueur politique congolais Pero Luwara en a ras-le-bol d’une campagne occidentale anti-Kabila.

Glapissement à grand boucan. Un cri de cœur, mieux un cri de colère du très brillant et bouillant chroniqueur politique Claude Pero Luwara, journaliste et directeur général du média en ligne CPLTV sur l’affaire Congo Hold-up, l’intitulé d’une enquête qui s’irrite avec un acharnement diabolique, selon les tenants de l’ancien pouvoir, contre le sénateur à vie Joseph Kabila et son entourage politique et biologique. Pour le journaliste, cette affaire qui s’articule autour d’une somme de 138 millions de dollars prétendument détournés par le « Kabila » ou les « Kabilistes » sur les 18 ans de règne à la tête du pays, n’est ni plus, ni moins qu’un règlement de comptes. « Je ne suis pas d’accord que les étrangers, que les néocolonialistes viennent le tirer d’ici. Laissez ce Kabila-là ici. Si nous avons des problèmes avec Kabila (les amis), qu’on les règles nous-mêmes », introduit-il sa chronique très osée contre l’entreprise de nuisance Congo hold-up qualifiée par ses auteurs de la plus grande fuite des données d’Afrique montrant, d’après ce conglomérat d’enquêteurs, l’enrichissement de Joseph Kabila Kabange. Trois millions et demi des documents fuités, semble-t-il, que les enquêteurs (tous anti-Kabila), auraient analysé pendant neuf (9) mois.

Sonia Rolley, la journaliste RFI à la tête du front anti-Kabila tancée par Pero Luhara

Claude Pero Luwara lassé par l’opiniâtreté de la journaliste de Radio France Internationale (RFI), Sonia Rolley dans ce dossier dont elle a pris le commandement opérationnel de la campagne de sape contre la Kabilie, s’est trouvé choqué par un acharnement excessif contre Joseph Kabila : « Kabila leur a fait les pieds de nez ici en allant s’accoquiner les services des chinois. Ça, ils ne le lui ont jamais pardonné. Mais que nous le voulions ou pas, aujourd’hui on peut aller à Kikwit pendant trois à quatre heures, c’est l’œuvre de cette affaire-là des Chinois. Aujourd’hui, on peut aller à Matadi, c’est sont eux qui nous ont reconstruit cette route. Aujourd’hui, nous avons le pont Loange, c’est avec les Chinois. Eux, ils n’ont jamais pardonné cela à Kabila », rappelle le journaliste sur un ton révolté. Dans sa vidéo, l’expert en communication politique ne s’explique pas que les mêmes occidentaux qui ne nous apportent pas grand-chose, ouvrent le feu sur un homme dont l’attitude politique est à saluer du point de vue de sa volonté manifestée de céder le pouvoir à fleur d’âge et le confier à un opposant, civil de surcroit : « On peut tout dire, Joseph Kabila, à 46 ans, même si Rossy Mukendi est décédé, même si Thérèse Kapangala est décédée, moi-même ici j’ai dit que Kabila ne nous a pas donné l’alternance sur un plateau d’or, oui. Mais Kabila à 46 ans, il a laissé le pouvoir. Un militaire formé en Chine qui prend son pouvoir en Afrique et qui le donne à un civil sans un coup de feu. On ne va pas laisser ces blancs-là au regard de leurs propres intérêts nous prendre Kabila ici et l’amener. Ils commencent toujours comme ça », martèle-il très énergiquement. C’est ici que Claude Pero Luwara dégaine contre Sonia Rolley, la célébrissime journaliste correspondante de RFI qui fait le tour des plateaux de chaînes de télévision occidentales en train de massacrer l’image de Joseph Kabila pour le compte d’un consortium des médias manifestement lourdement financé pour la cause : « Je refuse cette enquête-là. Sonia Rolley, laissez notre Kabila en paix, laissez-le calme. Je ne suis pas d’accord avec cette manière d’imposer la vérité et la démocratie aux pays africains. A un moment donné les africains, nous devons nous réveiller », tonne encore le journaliste.

Il est de notoriété publique que le régime Kabila n’avait jamais été en odeur de sainteté avec les occidentaux du fait d’avoir désobéi à leur mot d’ordre de ne rien céder aux Chinois dans le domaine de l’exploitation des ressources naturelles, mieux des minerais bruts en République démocratique du Congo. La même campagne anti-Kabila avait gagné les réseaux des médias occidentaux dès les années 2015 et 2016 pour exiger que le président honoraire de la RDC limite nécessairement sa gouvernance du pays à l’échéance de son deuxième mandat constitutionnel.

Lynché, écharpé et mutilé dans la presse internationale pendant de longues années en le présentant comme le dernier dictateur d’Afrique. L’acte posé par Kabila, en transférant pacifiquement le pouvoir à Félix Tshisekedi en 2019, a véritablement laissé patents et humiliés tous les prophètes occidentaux. « Quand ils veulent déstabiliser un pays, ils commencent d’abord par utiliser leurs médias contre ce pays », articule encore le journaliste avant de conclure : « Qu’il soit diable, voleur ou détourneur, ce n’est pas votre affaire. Laissez-nous notre Kabila ».

Dan Kalala Kalambay
Ouragan

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