Kigali a échoué dans ses manœuvres à bloquer le déploiement de la mission de la SADC en République Démocratique du Congo (SAMIDRC). Le Rwanda, soutien des terroristes du M23, avait exprimé au mois de février dernier son opposition à l’appui accordé par la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) à la SAMIDRC, prétendant que cela renforcerait la posture offensive de la RDC au détriment d’une solution pacifique et négociée aux conflits qui déchirent l’est de l’ex-Zaïre depuis des décennies.
A l’issue du Sommet extraordinaire qui s’est achevé le samedi à Lusaka, en Zambie, la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) a renouvelé son engagement à soutenir tant diplomatiquement que militairement la République démocratique du Congo dans la guerre que lui livrent les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda. Le communiqué publié à l’issue de ces assises faisant foi.
Après avoir été informés sur les missions de la SADC en RDC et au Mozambique, les Chefs d’État ont indiqué que » le déploiement de la SAMIDRC est conforme au Pacte ayant créé la SADC et à celui de défense mutuelle des pays membres « , à savoir Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, RDC, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe et Comores.
Le Sommet s’est réjoui de la non-prise en compte de la demande du Rwanda par le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA). Le CPS a d’ailleurs demandé de mettre le matériel de la FAA (Force africaine d’attente), entreposé au Cameroun, à la disposition de la SAMIDRC.
Ce sommet était consacré à l’évaluation des missions de la SADC en RDC et au Mozambique, dont la province de Cabo Delgado (nord), riche en gaz, est le théâtre depuis plusieurs années d’une insurrection menée par des djihadistes liés au groupe État islamique (EI).
Kigali avait entrepris des démarches auprès du Conseil de Sécurité des Nations -Unies et à la Commission de l’UA pour que ces instances n’endossent pas la mission militaire de la SADC en RDC.
DK, Avec la presse présidentielle