La reconduction des mesures interdisant les attroupements de plus de 20 personnes pour lutter contre la propagation du Covid-19 semble ne pas plaire aux pasteurs. A Tshangu, ils sont nombreux à en appeler à la reprise des cultes afin de permettre aux chrétiens de combattre cette pandémie par des prières intenses.

 » Que l’on continue à fermer les bars, c’est normal. Mais le chef de l’État a intérêt à autoriser l’ouverture des églises. Au-delà des recherches scientifiques, cette pandémie doit aussi être attaquée par des prières au sein des églises », a déclaré le pasteur Amos D. de Masina Sans-fil.

Dans les milieux des fidèles des églises de réveil du district de Tshangu, cette décision du président Félix-Antoine Tshisekedi de reconduire ces mesures contre les attroupements a été mal accueillie. Ils estiment qu’il n’y aucune raison de maintenir fermées les maisons de prière au moment où le pays est en danger.

« Nous nous demandons si nous sommes dans quel monde. On a même l’impression que ce virus est diabolique. Pour dire vrai, on s’attendait à ce que le président de la République puisse autoriser la reprise des cultes. En tant que chrétiens, nous comptons contribuer à la riposte contre cette pandémie par la prière », a déclaré Tshims Malanda, évangéliste à l’église la Gloire à N’djili.

Une autre question qui préoccupe les populations de Tshangu après la décision portant reconduction de ces mesures est la continuation de la fermeture des écoles. Ils demandent aux ministres de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) de dire à l’opinion si on tend vers une année blanche.

« Nous sommes préoccupés par la situation de nos enfants. Nous craignons qu’ils connaissent une année blanche. Nous avons déjà payé la moitié des frais académiques et scolaires de nos enfants. Sincèrement, on s’attendait à ce que les autorités décident de la reprise des cours », déplorent-ils.

Pas seulement les parents. certains élèves et étudiants interrogés se disent fatigués de rester à la maison. Ils invitent le Gouvernement à envisager la possibilité de mettre en place un système d’enseignement à distance afin de sauver cette année académique et scolaire.

Au-delà de ces plaintes, la plupart des personnes abordées saluent pourtant la reconduction de la mesure en rapport avec le deuil. Elles invitent les gouvernants à maintenir cette décision même après la pandémie de Covid-19.

« Le Gouvernement doit maintenir cette mesure sur le deuil. Ça évite aux Congolais des dépenses inutiles. Nous encourageons aussi les autorités sécuritaires à continuer de veiller à l’application des mesures sur les bars et les transports en commun », a déclaré un activiste des droits de l’homme.

La mesure prise par les autorités, le lundi 20 avril dernier, portant port obligatoire des masques constitue une aubaine pour les couturiers du district de la Tshangu. Ils fabriquent des masques en tissus de pagne et autres qu’ils commercialisent comme de petits pains dans les arrêts de bus et autres artères de ce district de la partie Est de Kinshasa.

Pour éviter la propagation du Covid-19 à Kinshasa, le Président de la république Félix-Antoine Tshisekedi a pris une ordonnance portant reconduction de l’état d’urgence.

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Orly-Darel NGIAMBUKULU
Forum des as

1 COMMENTAIRE

  1. De l’escroquerie pure et simple. Vous auriez dû par combattre d’abord Ebola et ressusciter les morts après vous combattez le covide-19. ça c’est une d’affaire d’argent. C’est méchant d’escroquer ces pauvres gens qui vivent déjà dans la misère totale. Pendant tout ce temps aucun Pasteur n’a construi ne fut ce qu’une école de formation ni un hôpital pour ces adeptes. Que des grands bâtiments qui leur servent des ‘églises d’escroqueries.

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