Félix Tshisekedi est optimiste par rapport à l’avenir de l’alliance de sa plateforme Cap pour le Changement (CACH) avec le regroupement Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. En séjour, en Europe occidentale, il a répondu à quelques questions des journalistes là-dessus.

« Nous sommes obligés de composer pour la RDC et sereinement dans l’intérêt de notre peuple. Moi, je reste très optimiste quant à l’avenir de notre coalition et en même temps, ces soubresauts ne peuvent qu’arriver à toutes organisations, c’est normal », a t-il déclaré.

Dans une autre interview sur Libération, il est revenu sur la fiabilité de cette alliance.

« Elle est viable, même si en politique, les alliances se font et se défont au gré des conjonctures. Après, il faut se rappeler que le Congo, c’est soixante ans d’indépendance sans jamais aucune alternance pacifique. C’est la première fois que ça arrive, on n’a aucune référence sur laquelle s’appuyer. Il y a une équipe qui sort, qui dirigeait le pays depuis près de vingt ans. Ces gens-là ont pris des habitudes, gardent des réflexes. Dans le camp Kabila, certains n’acceptent toujours pas d’avoir perdu leurs privilèges. Et dans notre propre camp, certains n’acceptent pas de se coaliser avec ceux qui étaient hier encore nos bourreaux », a t-il expliqué.

Patience, patience ! Il a demandé du temps.

« Il y a quelques mois, ces gens-là étaient nos adversaires, on ne va pas soudainement se faire des bisous sur la bouche ! On nous avait annoncé un bain de sang pour ces élections, il n’a pas eu lieu. On affirmait que Kabila ferait passer son dauphin de force et ce ne fut pas le cas. Laissez-nous le temps et vous verrez dans cinq ans, dans dix ans, l’alternance politique au Congo, ce sera une routine », a t-il ajouté.

La tension est montée d’un cran depuis un peu plus d’une semaine après la diffusion d’une vidéo montrant des fidèles de Joseph Kabila, par revanche, brûler une effigie de Félix Tshisekedi à Kolowezi. Depuis, FCC-CACH se sont envoyés des noms d’oiseaux de diverses natures. Le gouvernement s’est saisi de la question et est une délégation a été envoyée dans la province du Lualaba pour calmer la situation.

Actualite.cd

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