En République démocratique du Congo (RDC), si la coalition au pouvoir, l’opposition et la société civile s’accordent sur l’importance des réformes électorales, les divergences sont nombreuses concernant les types de réformes à effectuer mais aussi et surtout le cadre dans lequel les échanges sur ces questions doivent avoir lieu. Les deux plateformes au pouvoir ont fait bloc pour rejeter des initiatives portées notamment par l’Université de Liège en Belgique et travaillent sur des négociations directes entre elles.

Pour le Front Commun pour le Congo, le FCC de l’ancien président Joseph Kabila, il n’est pas question de participer aux échanges sur les élections hors du cadre institutionnel. Cela tendrait à délégitimer les institutions en place, a expliqué un membre du directoire du FCC.

Les cadres de la plateforme dirigée par Joseph Kabila n’ont toujours pas digéré le fait que certaines de leurs initiatives ont été suspendues, voire interrompues, suite à des manifestations de rue. Certains parlementaires proches de l’ancien président ont été ciblés et leurs biens immobiliers attaqués pendant les manifestations contre l’examen des propositions de loi sur la réforme de la justice.

Le FCC craint également de se retrouver, à terme, en position minoritaire au Parlement si jamais de grandes décisions étaient prises lors de consultations portées par la société civile.

De son côté, Cap pour le changement, Cach, de Félix Tshisekedi, s’est positionné contre le forum organisé par un centre de recherche de l’Université de Liège en Belgique.

FCC et Cach vont se retrouver dans les jours à venir pour échanger en particulier sur la composition du futur bureau de la Céni, la Commission électorale. Félix Tshisekedi a déjà reçu mardi 25 août à Kinshasa les négociateurs de Cach pour leur transmettre les principaux axes de sa position avant le début effectif des discussions.

RFI

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