Investi en avril 2021 sur base d’un programme en quinze piliers ciblant quatre secteurs à savoir, la pacification de l’Est, la reconstruction du pays, l’Etat de droit et le social, le gouvernement Sama Lukonde a démontré ses limites. Une année plus tard, presque tous les indicateurs sont au rouge : détournements, incompétence, conflit de compétences, inefficacité des initiatives prises, détérioration de la situation sécuritaire et sociale, délabrement avancé des infrastructures sociales de base…Tout est par terre.

Dans le discours de présentation de son programme du gouvernement devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde avait suscité des espoirs, en reconnaissant que les congolais n’ont plus besoin de beaux discours, mais d’actes concrets avec impact direct dans leur vie de tous les jours.

« Le temps n’est-il pas arrivé pour que nous puissions enfin créer une véritable union sacrée de la nation pour plus de prospérité, plus de solidarité, plus de sécurité, plus d’emploi, plus de justice et pour une meilleure gestion économique par la bonne gouvernance ? », avait déclaré le jeune chef du gouvernement.

Des réunions à présenter comme bilan?

Douze mois plus tard, ses Warriors ont majoritairement déçu, presque tous réduisant leur travail à la tenue des réunions dans leurs cabinets quand ils n’organisent pas des ateliers ou conférences budgétivores.

Et, ça sent le clap de fin car, la situation est devenu intenable pour la population.

En effet, les plus grands exploits des ministres du gouvernement Sama Lukonde à ce jour se résument notamment par de détournements, des conflits internes, des projets irréfléchis qui saignent les caisses de l’État etc.

Entre temps, la galère et la misère qui frappent la population n’épargnent pas les membres des cabinets ministériels, à l’exception de cercles restreints des ministres composés essentiellement des membres de leurs familles biologiques.

Le dernier épisode en date de la médiocrité des membres du gouvernement Sama est l’audition, mercredi 13 et ce jeudi 14 avril, du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) sur le « dossier carburant ».

Des sources indépendantes parlent d’un possible détournement de plusieurs millions de dollars…

Ce énième dossier sale impliquant un «Warrior », qui intervient quelques semaines après la destitution du ministre de l’économie nationale Jean-Marie Kalumba par l’Assemblée nationale, démontre que le gouvernement Sama Lukonde vit peut être ses derniers jours.

D’ailleurs des voix s’élèvent au sein même du parti présidentiel, l’UDPS, pour demander au Chef de l’Etat de rectifier le tir.

« Les gens souffrent…Quel est l’impact de Jean-Claude Van Damme ou du concert de Wenge Musica BCBG dans la marmite des Congolais ?(…) Je ne suis pas là que pour applaudir », a lancé dans une vidéo, Fils Mukoko, cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social à l’endroit de Félix Tshisekedi.

Lui demandant de revenir aux fondamentaux de l’UDPS, il a avoué au Président de la République que « nous aurons des difficultés à battre votre campagne en 2023 ». Ce jeune qui n’a pas sa langue dans la poche a exprimé sa peur de se faire brûler avec des pneus s’il bat campagne pour Félix Tshisekedi sans une amélioration de la situation sociale de la population congolaise.

C’est dire que Fatshi a intérêt à demander à Sama Lukonde de remettre sa démission et celle de son gouvernement pour tenter de sauver les meubles.

Jean Pérou Kabouira
Alternance

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