Le président de la République a lancé mardi la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né à Kinshasa, dans le cadre de la couverture santé universelle.

Dans une déclaration publiée ce jeudi, Delly Sesanga voit dans cette démarche « une démarche électoraliste », qui intervient à deux mois de la campagne présidentielle.

« Les millions de votants de Kinshasa valent apparemment bien une vaine promesse de plus », a-t-il déclaré.

D’après lui, la gratuité ne se décrète pas, elle s’organise. Elle n’existe pas en tant que telle, l’État détermine seulement la responsabilité de la prise en charge.

« Dans le domaine de la santé, ce sont les employeurs, les citoyens, les organisations internationales et quelques institutions publiques qui financent les soins. Or, malgré les promesses, la situation budgétaire actuelle de notre pays ne permet pas au gouvernement de dégager les ressources nécessaires pour remplacer la participation financière des parents et des familles », a-t-il expliqué .

Sesanga estime nécessaire qu’il ait un « maillage » médical sur tout le territoire, que les hôpitaux et cliniques existants disposent des équipements et matériels de soins et que par conséquent des investissements publics soient réalisés. Sans quoi, pense-t-il, cette annonce relève une fois de plus de « l’exercice de l’enfumage et de la propagande à courte vue ».

Pour l’amélioration des conditions de santé des Congolais, l’opposant propose de réduire les « déserts médicaux et l’indisponibilité des soins » en améliorant l’accès aux soins; mettre fin au rationnement de soins pour les familles en procédant notamment au paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires; rationaliser l’action de la puissance publique et ses dépenses, enfin promouvoir dans l’espace public la prévention et l’éducation sur les enjeux de l’hygiène, de la santé personnelle et des droits de chaque citoyen.

Yvette Ditshima
Infos.cd

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