En République démocratique du Congo, l’assemblée nationale a depuis le Week-end dernier entériné le rapport de la commission paritaire chargée d’examiner les dossiers des candidats au nouveau bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante.
Après cet entérinement non consensuel, la place est maintenant réservée au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour une ordonnance d’investiture de Denis Kadima et toute sa nouvelle équipe.
Cependant, Félix Tshisekedi se retrouve entre le marteau et l’enclume, l’empêchant de prendre une décision sans que cette nomination ait fait objet d’un consensus entre les parties prenantes au processus de désignation des animateurs de cette institution d’appuie à la démocratie.
Le chantre de l’État de droit est ainsi rattrapé par les anciens démons du cas Ronsard Malonda, où il avait exigé de l’assemblée nationale dirigée à l’époque par Jeanine Mabunda, les preuves de signatures des PV des désignations par les églises catholique et l’ECC.
Comme à l’époque de Ronsard Malonda, la CENCO et l’ECC n’ont pas été d’accord avec la désignation de Denis Kadima qu’elles accusent d’être proche du pouvoir en place, et dont la candidature a été entachée de plusieurs irrégularités, dont les menaces et la corruption.
Félix Tshisekedi est maintenant pris par son propre piège, car il lui sera très difficile et compliqué d’investir Kadima désigné dans les mêmes conditions que Malonda qu’il avait refusé.
Dans la classe politique, le FCC, la coalition Lamuka et l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi ont rejeté l’enterinement de Denis Kadima, car pour eux le consensus n’a pas été respecté, et appelle à la mobilisation du peuple congolais « face à cette dictature que veut instaurée l’actuel régime. »
Ivan Honoré
24h