« Je n’ai rien nié. Je n’ai rien quitté. Je continue à revendiquer des passerelles entre le président de la République et le FCC », déclare Lambert Mende après son ralliement à l’Union sacrée de Félix Tshisekedi.

Il dit avoir « constaté que le président de la République a renversé la table que nous avions dressée ensemble pour des raisons qui lui sont propres ».

Invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM, Lambert Mende révèle même avoir prévenu le FCC de son départ et « nous avons clairement expliqué notre préférence. Mais, nous n’avons rien enregistré comme réaction (de l’Autorité morale) jusqu’au aujourd’hui et nous devions nous assumer comme regroupement politique ».

Parti à l’Union sacrée, il rappelle que « notre adhésion au FCC n’a pas eu comme conséquence de faire de nous des mineurs, des aphones ou des gens qui ne peuvent pas exprimer un point de vue. C’est notre point de vue et l’assumons ».

Reconnaissant que « nous avons des problèmes au niveau du FCC, la coordination est remise en cause et le problème sérieux au niveau de qui peut engager le FCC », Lambert Mende note que ce problème « a tellement atteint des proportions que notre Autorité morale a senti la nécessité d’instituer une Commission de crise qui a pris en charge le fonctionnement du FCC. Elle a nous ramené 5 propositions dont celle de coaliser au niveau de l’Assemblée nationale avec ceux qui ont le plus grand dans l’idée que le président de la République a donné ».

FCC-Union sacrée, aucune incompatibilité

« Le FCC n’a pas la même nature que l’Union sacrée. C’est une plateforme électorale que nous avons de facto transformée en plateforme politique. L’Union sacrée, d’après la définition que le président Félix Tshisekedi m’en a faite, est une Coalition gouvernementale de la même nature que le FCC-CACH. Le fait d’appartenir au FCC ne rend pas incompatible l’appui que l’on peut apporter à la nécessité de créer une Coalition plus large ».

D’ailleurs, « je n’ai pas vu des décisions que le FCC ait prises formellement qu’il refusait l’idée d’élargir la majorité gouvernementale ».

Il regrette tout simplement que « nous n’avons pas pu nous-mêmes nous donner une structure qui pouvait gérer le FCC. J’ai pu regretter que la distance que même notre Autorité morale a prise. Elle s’est abstenue de gérer directement le FCC, si elle l’avait pas on aurait pas connu des déboires que nous connaissons aujourd’hui. On ne pouvait avoir une coordination d’une seule personne. Nous n’avons pas insisté suffisamment pour qu’il en soit autrement. La responsabilité est partagée ».

Pour le partage des postes, « le temps n’est pas encore venu de discuter des candidatures au gouvernement et à l’Assemblée nationale »

Alors que certaines personnes pensent que les débats autour de la candidature de 2023 sont à la base des conflits entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, Lambert Mende tonne : « ce sont des supputations. Cet accord n’a pas été rendu public. J’en ignore les tenants et les aboutissants. Discuter de candidature de 2023 avant même le début du quinquennat de Félix Tshisekedi était maladroit. Il aurait fallu attendre le moment propice pour aborder ce type de problèmes ».

Contrairement à l’impression que l’opinion avait, « Joseph Kabila ne m’a jamais engagé comme quelqu’un qui travaille pour lui individuellement. Il ne l’a jamais demandé. Est-ce que Joseph Kabila avait quitté la politique ? Il est resté en distanciation. Il n’a pas de responsabilité d’État ».

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