Le nouveau Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, Jean Paul Mukolo Nkokesha, prête serment ce mardi 2 juin devant le Président de la République, Félix Tshisekedi, au palais du peuple. La presse présidentielle qui annonce la nouvelle indique que la cérémonie y relative va se dérouler en présence de l’Assemblée Nationale et du Sénat.

Un magistrat intègre

Jean Paul Mukolo fait partie des membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature nommé en février dernier par le président Félix Tshisekedi. Ils sont parmi les plus importants magistrats du pays.

Jean-Paul Mukolo est réputé “compétent et intègre”. Il a été pendant longtemps avocat général au niveau du Parquet général de la République.

D’autres magistrats nommé dans cette vague sont notamment Dominique Thambwe Wa Kaniki nommé premier président de la cour de cassation, Octave Tela Ziele, nommé procureur général près le conseil d’Etat, le Général Joseph Mutombo Katalay est lui nommé premier Président de la haute cour militaire, enfin, le lieutenant général Timothée Mukuntu a été maintenu au poste d’auditeur général près la haute cour militaire.

Les organisations de la société civile avaient notamment salué le départ de certains hauts magistrats accusés d’être sous la coupe de l’ancien président Joseph Kabila et de faire obstruction à la justice. C’est notamment le cas de Flory Kabange Numbi, ex-procureur général près de la Cour de cassation, qui s’en était allé.

Des nouveaux magistrats face aux nombreux défis

Premier dossier sur la table des magistrats, l’affaire des 15 millions de dollars. Elle avait été évoquée au début du mandat du président Félix Tshisekedi. L’affaire concerne le surplus de l’argent ayant servi à financer l’importation de produits pétroliers. Surplus qui aurait fait l’objet d’un détournement.

Le second est celui du détournement présumé de 128 millions de dollars à la Gecamines. Et tout récemment, un autre détournement présumé de fonds, destinés cette fois, au programme des 100 jours du président de la République.

À coté de ces affaires de malversations financières présumées, il y a les cas de violation des droits de l’homme. L’assassinat en 2017 des deux experts des Nations unies au Kasaï en fait partie. Le procès se poursuit laborieusement alors que sur le terrain, des populations ont été massacrées.

Sur la pile également : l’affaire Floribert Chebeya qui attend d’être clarifiée. En juin 2010, deux activistes de la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, avaient été assassinés à Kinshasa dans les installations de la police nationale. En janvier 2015, un témoin fugitif – le colonel Paul Mwilambue – s’est livré à la justice sénégalaise. Il demande, depuis, d’être extradé pour permettre d’éclaircir certaines zones d’ombre.

Christine Tshibuyi
Actualite.cd

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