Jusqu’à preuve du contraire 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund a surpris la planète Union sacrée en annonçant, vendredi 14 janvier 2022, sa démission du poste qu’il occupe à la Chambre basse.

Tremblement de terre à la tombée de l’annonce. Aussitôt, des conciliabules ont eu lieu aussi bien dans la résidence du concerné qu’ailleurs. Le même vendredi, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia, a rencontré personnellement Kabund, rassuré que ce dernier allait revenir au bon sentiment et donné l’ordre de ne recevoir aucun document relatif à la démission du « Maître nageur ». Comme Mboso, d’autres personnalités politiques (députés et ministres confondus) ainsi qu des militants ont tenté de retenir Kabund… mais sa décision semble définitive et irrévocable, quoi qu’il ait promis à la « Base », opposée à sa démission, de mûrir sa réflexion avant une prononcée réellement définitive.

Double disgrâce pour Kabund

Cependant, entre vendredi et mardi, alors que Kabund est en phase de réflexion, les choses se sont accélérées et le président ai de l’UDPS a essuyé une double disgrâce, vomi aussi bien par les députés de l’Union sacrée que par ceux de son parti.

Nous « désavouons notre collègue Jean-Marc Kabund-a-Kabund et prenons acte de sa décision de démissionner des fonctions de Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale qu’il occupait au nom de l’UDPS -et non pas à titre personnel- et de ses autres fonctions au sein du Parti que nous devons continuer à consolider ensemble pour servir les intérêts de notre peuple », ont, dans un langage clair et limpide, déclaré les députés UDPS hier mardi 18 janvier 2021. Cette date a pourtant été annoncée dans les médias comme celle de la formalisation de la démission de Kabund.

Visiblement, le point de non retour est atteint. Mais, un détail, et non de moindre, pousse certains observateurs à croire que l’UDPS, parti au pouvoir, est en train de courir droit vers une scission. En effet, sur les 32 élus que compte le parti présidentiel, 10 n’ont pas signé la déclaration du mardi 18 janvier. Pour quelles raisons? Personne n’a vraiment répondu pertinemment mais il revient que les violons peinent à s’accorder sur le maintien ou non de Kabund aux commandes d’abord du parti, ensuite de l’Union sacrée et enfin au poste de 1er vice-président. Le silence de Kabuya, disent des analystes, en dit long sur le dilemme cornélien qui s’empare de certains cadres de l’UDPS.

A l’heure de la « Décision finale »

Sachant que faute de parler un langage commun, l’unité du groupe se fragilise, ces analystes redoutent l’implosion du parti tshisekediste et un départ de Kabund avec un groupe d’élus et cadres comme il en fut le cas avec Katumbi sous le régime Kabila. Dans ce cas de figure, Félix Tshisekedi, en montant l’Union sacrée, a donné une jurisprudence à Kabund et autres députés UDPS, leur garantissant de conserver leur siège même s’ils arrivaient à claquer la porte du parti au pouvoir.

Le scénario est peu probable d’arriver, estiment nos analystes, convaincus que le plan de chantage de Kabund a déjà échoué et que l’homme, la queue entre les pattes, ne sait comment faire marche arrière.

Quoi qu’il en soit, l’horlogebv signale qu’il est l’heure de la « Décision finale ». Celle-ci est très attendue. Quelle sera sa forme: nouveau parti ou continuité? A Kabund de répondre!

Gabin K
Opinion-info

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