Vital Kamerhe affrontera de nouveau les juges ce vendredi 7 août 2020. Le procès en appel du Directeur de Cabinet du chef de l’Etat amorcé le 24 juillet dernier et ajourné pour des raisons de procédure, reprendra donc ce week-end. Condamné à 20 ans des travaux forcés, ses Avocats continuent à clamer son innocence et exigent sa mise en liberté. Après plusieurs tentatives en appel dans ce sens, ce mercredi, la Cour de Cassation, à son tour, n’a pas accédé à la requête introduite le 3 août par le collectif des avocats de Vital Kamerhe sur la demande de sa mise en liberté provisoire. Déjà privé de son Avocat français, « le Pacificateur » devra se défendre entre les murs de la Prison centrale de Makala.

Alors que son procès en appel devra démarrer à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, Vital Kamerhe pourra également compter sur le soutien des cadres et membres de l’Union Nationale Congolaise (UNC), son parti, et leurs alliés qui seront, une fois de plus, dans la rue ce même vendredi pour exiger son acquittement.

Kamerhe reste en prison

C’est ce qui ressort du verdict rendu par la Cour de cassation siégeant en appel le mercredi 5 août 2020. Le président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a regagné sa cellule à la Prison centrale de Makala, en attendant le démarrage de son affaire à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe ce 7 août.

Après avoir été entendu le lundi 3 août 2020, à la Cour de cassation pour une audience en chambre de conseil dans l’affaire qui l’oppose au Ministère public suite au refus de lui accordé la liberté provisoire par la cour d’appel de Kinshasa/Gombe, la cour de cassation avait pris l’affaire en délibéré et a promis de rendre son verdict dans 48 heures, chose faite ce mercredi 5 août.

Dans l’entretemps, une requête déposée le 31 juillet se trouve actuellement sur la table de cette même Cour tendant à prendre à partie les 3 magistrats du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, à savoir, les juges Bakenge Mvita, Kasunda Ngieleka et Mukaya Kayembe pour dol commis à l’occasion de l’examen de sa cause et du jugement rendu en date du 20 juin dernier qui l’a cloué à la prison centrale de Makala à 20 ans de travaux forcés.

Vraisemblablement l’étau se resserre pour ce partenaire en coalition de Félix Tshisekedi, qui voit venir sa mort sur la scène politique congolaise, alors que ses partisans le voyait bien se présenter comme candidat à la présidentielle de 2023.

L’UNC dans la rue

Au sein de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), l’on continue à croire que le procès de leur leader est simplement politique.

Ce vendredi 7 août, les membres du parti de Vital Kamerhe seront dans la rue pour exiger son acquittement. C’est ce qu’avait annoncé le député Aimé Boji Sangara, Secrétaire général a.i du parti, à l’issue d’une réunion avec les 28 secrétaires fédéraux de la ville-province de Kinshasa, le lundi 3 août dernier. Et confirmé par une correspondance adressée au gouverneur de la ville-province de Kinshasa.

A l’en croire, l’objectif poursuivi par cette marche est le soutien à l’Etat de droit et l’exigence d’une justice équitable pour l’acquittement de leur président national, « condamné injustement à 20 ans de travaux forcés par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe ».

Dans ce même document, l’UNC a dévoilé l’itinéraire de sa marche dite pacifique du vendredi, qui aura comme point de rencontre le Siège provincial du Parti, sis avenue Enseignement, commune de Kasa-Vubu. Le Rond-point Moulaert, dans la commune de Bandalungwa, servira de point de chute.

Déjà, selon des sources proches de ce regroupement politique, les cadres et militants de l’UNC, ainsi que leurs alliés sont fortement mobilisés pour ce rendez-vous, qui est une façon pour eux de manifester, en d’autres termes, leur soutien à Vital Kamerhe qui traverse des moments très difficiles.

Le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur manque au rendez-vous

Le procès en appel de Vital Kamerhe reprend ce vendredi 7 août, et le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur, son Avocat français, ne sera pas de la partie. Sa demande de visas lui a été refusée, vendredi dernier, par l’ambassade de République Démocratique du Congo en France. Reçu par le chargé d’affaires de l’ambassade de RDC en France, ce dernier l’a signifié que son visa a été refusé, « faute pour moi de pouvoir prouver qu’un accord bilatéral entre nos deux pays m’autoriserait à plaider à Kinshasa… »

Le ministère congolais des Affaires étrangères s’exprimant quelques jours après sur le dossier, a laissé entendre que le requérant Me Pierre Olivier Sur n’a pas rempli des conditions voulues pour obtenir son visa.

Toutefois, pour le Bâtonnier, ceci est tout, sauf un procès. « Quand on prive un homme du droit de se défendre, ce sont ses accusateurs, ses juges, et leurs chefs qui sont dégradés et même déshonorés. Alors, quoiqu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’arrêt qui sera rendu », avait-il écrit à son client, dans une lettre parvenue à la presse.

Rappelons que dans le procès dit de 100 jours, le Directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi avait écopé de 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics dans le programme d’urgence de 100 jours dans son volet infrastructures lié au projet des maisons préfabriquées. Il a été condamné avec M. Samih Jammal, Responsable de l’entreprise SAMIBO.

La Pros.

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici