“Nous ne quitterons pas la maison s’il ne retire pas sa décision”, “Retirer, retirer, retirer” chantent les militants de l’UDPS massés à l’intérieur et aux alentours de la résidence de l’ex-premier vice-président de l’Assemblée Nationale Jean- Marc Kabund.
“On ne démissionne pas sur Twitter on ne connaît pas cette démission, Kabund ne doit pas nous lâcher maintenant, c’est trop tôt”, déclare un militant hyper en colère.
À l’entrée du portail des jeunes hommes, robustes s’amassent et ramènent de pneus pour allumer du feu. D’autres identifient les “traitres”, ceux qui disent du mal de Kabund. Un motard est pris pour cible. Rossé et roué des coups, la sécurité privée et les éléments de la Police commis à la garde de Kabund interviennent. Incompréhension totale. Ils calment la situation, pas question de filmer la scène, les journalistes mis en garde.
Dehors les pneus brûlent, toutes les entrées barricadées. Quelques taxis-motos ont de la peine à passer parce que traqués et menacés. Ce qui n’enchante certains d’entre eux. “Jean- Marc est notre voisin, on l’aime et pourquoi on doit nous empêcher de travailler?”, s’indigne un motard qui finira par passer, escorté par un militant.
Les sociétés à côté renvoient leurs travailleurs et sont restées fermées. Un groupe essaie de rallier la route Poids Lourds pour bloquer la circulation, mais un autre groupe le dissuade.
Aucun cadre du parti sur place
Certains annoncent déjà sur place une scission au sein de l’UDPS parce qu’aucun cadre du parti n’est présent aux côtés de Kabund. Ce que réfute Nickson Lea Lukusa Secrétaire National et rapporteur adjoint de la Présidence de l’UDPS. “Il n’y a pas de scission. Kabund demeure notre président et doit retirer sa décision” , répète-t-il à chaque média.
La situation reste tendue, les militants chantent et continuent d’exiger le retrait de la décision qui les a tous surpris.
MCP