La comparution du directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe est un signal fort contre « les intouchables » de la RDC, ayant la gestion des fonds publics, estiment certains habitants de la ville de Lubumbashi, interrogés à ce sujet par l’ACP.

Pour eux, cette première audience a pu montrer à la population la détermination du Chef de l’Etat à combattre la mauvaise gestion de l’argent du trésor public, par les individus désireux de s’enrichir sur le dos de l’Etat.

Pour Me Sabin Mande, avocat au barreau de Lubumbashi, il faut noter que cette procédure va révéler les faiblesses de l’administration à la présidence et le non-respect des textes légaux. L’Etat n’apparaît pas dans la gestion, mais les individus, déplore-t-il. Il estime qu’un réajustement des accords entre L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et l’Union pour la nation congolaise (UNC) est nécessaire, soulignant que les partis politiques doivent véhiculer certaines valeurs de bonne gestion.

Quant à Mugoli Bujiriri, cadre de l’UNC, a indiqué que ce qui se passe en RDC est une des preuves de la volonté du Cap pour le changement (CACH) d’impulser le vrai changement dans la gestion de la chose publique. Le procès de Vital Kamerhe va sûrement affecter les relations entre les individus, mais pas les institutions. Car au sein de l’UNC, certes Vital Kamerhe est l’autorité morale, mais il doit porter et assumer la responsabilité de ses actes personnels devant la justice. Si réellement, les fonds des projets de 100 jours du Président de la République ont été détournés, ce n’est pas le parti, encore moins ses membres qui en ont profité, a-t-il martelé.

L’ouverture du Procès de Vital Kamerhe, symbole de l’installation réelle de l’Etat de Droit en RDC, selon certains politiques à Kasumbalesa

Me Nicksson Tshibangu, cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, (UDPS) et Me Armand Betu, cadre du Front Commun pour le Congo, (FCC) ont, dans un entretien mercredi 13 mai 2020 avec l’ACP, qualifié l’ouverture du procès de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’Etat, de symbole de l’installation réelle de l’Etat de Droit en République Démocratique du Congo.

Ils apprécient le fait que la justice instruit ce dossier en toute indépendance sans aucune interférence politique et la comparution du directeur de cabinet Vital Kamerhe, se passe dans le respect de la procédure pénale.

Contrairement aux allégations de certaines personnes qui pensent que ce procès a des motivations politiques, ils invitent les uns et les autres à se focaliser sur le fait réel du procès et non chimérique. Ils encouragent la justice à ne pas se limiter sur le seul cas de Kamerhe, mais de poursuivre tous les coupables.

Pour la société civile, la justice doit faire son travail en toute indépendance, car nul n’est au-dessus de la loi. Pour certains membres de l’Union nationale pour le Congo, (UNC), la vérité triomphera en faveur de leur autorité morale.

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ACP

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