C’est un drame national ! La classe politique congolaise s’éloigne de plus en plus des préoccupations du peuple et irrigue de son discours parfois abscons, parfois figé et rigide, et cousu de contre-vérités, le débat politique. Quand on observe ce petit monde, avec ses travers abjects, la déduction est vite faite : la RDC est malade de sa classe politique.

La classe politique congolaise, à quoi sert-elle ? Cette question revient toujours dans les débats au sujet de la situation politique, économique et sociale de la RDC, qui est en fait déplorable et rend difficile son émergence.

Depuis quelques années maintenant, la RDC n’est connue qu’à travers un prisme calamiteux qui rythme son quotidien : corruption, détournement de fonds publics, gabegie financière et administrative, retrocommission, népotisme, tribalisme, guerre à l’Est, famine, épidémies de tous genres (paludisme, fièvre à virus Ebola) … La liste est longue et douloureuse. Tous les ingrédients qu’il faut pour retarder la croissance d’un pays. Chose curieuse et révoltante, c’est que ce pays magnifique regorge de ressources naturelles de façon inestimable.

Comment expliquer que ce pays au sous-sol riche, souvent qualifié de « scandale géologique » avec le cuivre, le cobalt, le coltan, le diamant, l’or, le fer, le nickel, le manganèse, la bauxite, l’uranium ou l’étain, les potentialités agricoles… mais la majorité de sa population vit dans la pauvreté ? La réponse est évidente : une minorité organisée profite, seule, des atouts naturels du pays. Comment comprendre et accepter que la majorité de jeunes, espoirs de la nation, immigrent vers les pays développés, eldorado des pays pauvres ? Simplement parce qu’aucune perspective d’avenir ne s’offre à cette jeunesse et qu’aucune volonté ne définit clairement une politique basée sur le long terme.

Aucun débouché n’est proposé aux jeunes diplômés. Il est pourtant reconnu que la vraie richesse, c’est l’homme. Tant que la RDC n’arrivera pas à faire de l’éducation et de la formation la priorité des priorités, le pays pourra encore s’attendre à passer un nouveau siècle dans les sous sols du sous-développement. Car en fait le vrai pouvoir, c’est le savoir.

Une immense déception puisque la jeunesse congolaise fondait beaucoup d’espoirs en cette nouvelle génération de dirigeants. Le drame est que ces politiciens aient reproduit les pratiques anciennes du mobutisme, s’ils ne sont pas pires.

Politiciens lobotomisés

L’échec du développement de la RDC est en grande partie la manifestation de la défaite de sa classe politique (majorité et opposition). Au lieu d’amorcer de vrais changements dans la société et jeter les bases d’un développement vrai, ces politiciens lobotomisés préfèrent se contenter de distraire le peuple avec des discours creux et vides de sens en montrant continuellement « l’homme blanc » comme la cause de tous leurs malheurs. Soixante ans après l’indépendance. Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Il suffit d’écouter leurs échanges à la radio, de regarder leurs débats à la télévision, de lire leurs interviews dans les journaux, l’on se rendra vite compte de la tragédie qui touche la classe politique congolaise : elle est dépourvue de sens moral et éthique et incapable de jouer son rôle face à la perte des valeurs et des principes, face à la violation de la loi, même lorsque cela porte atteinte aux symboles de la nation et aux institutions de la République.

Échec lamentable

Les Congolais sont aujourd’hui embarqués dans une crise multiforme qui ne cesse de prendre de l’ampleur. La classe politique, en panne de vision, est incapable d’agir face à cet état de fait.

Depuis maintenant deux décennies, l’objectif de ces nouveaux dirigeants politiques est le même : piller systématiquement toutes les richesses du pays, en complicité avec les grandes firmes occidentales. Du coup, ils ne sont réduits qu’à un simple rôle « d’agents commerciaux » au service des multinationales.

Ce n’est pas faire injure à la classe politique congolaise de lui dire qu’elle ne semble pas être consciente des responsabilités qui lui incombent et qu’elle ne joue pas son rôle vis-à-vis du peuple et de la nation ; qu’elle n’est pas à mesure de s’acquitter de ses tâches, car elle est prise dans l’engrenage de l’opportunisme… Elle doit le savoir parce qu’elle a lamentablement échoué.

Les Congolais n’ont point besoin d’une classe politique amorphe et dont la cupidité se dispute à la fourberie. Ils ont besoin d’une classe politique à même de leur apporter des solutions pour se tirer du bourbier dans lequel ils se trouvent actuellement.

Sécréter une nouvelle classe politique

Les difficultés actuelles de la RDC ne sont pas une fatalité ou même la manifestation d’une quelconque malédiction divine. Mais bien le résultat d’actions concertées des dirigeants politiques alliés aux ennemis du pays. Avec, bien évidemment, la bénédiction de certains criminels économiques basés en occident. Il est là la vraie cause du sous-développement de la RDC : la trahison des filles et fils du pays dont les têtes sont censées être bien faites, mais qui agissent contre le peuple. Personne n’est surpris quand on parle de démocratie, de liberté, de l’État de droit, de progrès. On sait pertinemment que ces notions sont vides de sens dans ce pays. Juste des slogans pour se donner bonne conscience et émouvoir une partie de l’opinion internationale qui se soucie réellement du devenir de l’humanité.

La RDC doit arriver à sécréter une nouvelle classe politique, éprise d’indépendance, de liberté, d’égalité et de progrès. Cette nouvelle classe doit jouer à fond la carte du libre échange économique avec l’occident, tout en privilégiant l’épanouissement et le bien-être des Congolais. Ce dont a besoin la RDC, ce sont de vrais leaders, des éveilleurs de conscience, des personnes prêtes à porter le pays à bout de bras. Sinon la tradition de la dictature qui se voile sous le couvert des présidents « démocratiquement élus » et le genre de propos « ça va changer » finiront par achever les minces espoirs que nourrissent les Congolais pour leur pays.

Robert Kongo
Le Potentiel

2 COMMENTAIRES

  1. L’inauthenticité Congolaise, l’origine de l’enfer en RDC
    Le congolais existe tout en ne vivant pas. Au regard de ce qui ce qui passe dans ce pays, d’aucuns concluraient que le congolais est un homme possédé par des esprits impurs pour ne percevoir que l’inverse de ce qui est vrai. Le congolais dispose de tous les moyens pour s’auto-actualiser. Cependant, son oisiveté réside au niveau de sa conscience. A l’instar de tout aliéné mental, le Congolais pense qu’un jour une divinité descendra du ciel pour transformer la RDC en un paradis terrestre. Dans n’importe quelle contrée du monde, l’université s’entend comme une industrie qui forme des spécialistes de tout genre pour le développement de ce monde. Cette vérité d’évidence ne s’applique pas en RDC. Dans ce pays, les universitaires sont devenus l’objet de la risée sociale. Mobutu les avaient rangés à l’arrière-plan en les qualifiant de pneus de réserve. A l’aide d’une métaphore, le feu Lwambo Makiadi, les a assimilés à Mario, un universitaire possesseur de cinq grades universitaires mais incapable de se trouver un emploi. Mario devint un sans-abri après s’être expulsé du toit conjugale par sa femme. Quant aux Bayuda du Kasaï, les universitaires sont des salles gens, incapables de s’acheter même un morceau de savon pour le maintien de leur hygiène corporel. A Mbuji-Mayi, il est une expression selon laquelle, ‘’ le Français ce n’est pas de l’argent.’’ Au Katanga, les universitaires sont le plus souvent associés aux voleurs. A vrai dire, les universitaires n’ont pas de place en RDC.
    Que faire pour bien vivre en RDC ?
    Le vol, sous toutes ses formes, s’avère l’unique moyen auquel font recours beaucoup de Congolais pour mener une vie décente. L’exemple typique est celui des idiots qui siègent au Parlement. De nulle part, ils ont été nommés pour siéger au Parlement congolais en vue de servir les intérêts démoniaque d’un petit Rwandais. Ces soi-disant députés et ministres n’ont pas suivi une éducation régulière. Si certains détiennent des grades académiques, c’est certain qu’ils les ont achetés. Beaucoup ne sont mêmes pas capables de construire une phrase en Français ou de s’exprimer clairement dans cette langue. Depuis l’assassinat de Lumumba jusqu’au coup électoral de Felix Tshisekedi, la RDC n’a jamais connu un gouvernement élu démocratiquement, a l’exception d’Etienne Tshisekedi, l’élu de la Conférence Nationale Souveraine Exécutoire. Qu’attendez-vous ? Professeurs des Universités, Chefs des Travaux, assistants, étudiantes et étudiants, je vous rappelle que vous êtes déjà morts tenant compte des conditions de vie dans lesquelles vous vivez. N’ayez pas peur d’être enterrés. Comme vous aviez combattu Mobutu dans le passé, il est grand temps que vous vous souleviez pour mettre fin à la tyrannie Kabiliste. Seule, l’insurrection populaire mettra terme à votre calvaire.
    Votre compatriote

  2. La Révolution, un rite de passage pour l’affranchissement de la RDC
    La mort n’est toujours pas une perte surtout quand elle s’insurge dans le cadre de la sauvegarde des valeurs nobles de sa propre patrie. Quand elle vous surprend dans ce sens, tendez-lui vaillamment la main. Le paysage politique congolais est peint de personnage dont le sacrifice se mire à travers le culte de la nation congolaise. Patrice Emery Lumumba, Etienne Tshisekedi, Laurent-Désiré Kabila et Floribert Chebeya, pour ne citer que quelques-uns, figurent parmi tant d’autres dont les noms sont engravés en lettres d’or dans les annales de l’histoire. S’ils ont succombé en défendant l’image de la RDC, leur charisme se veut une source d’inspiration pour la jeunesse montante. Exister tout en ne vivant pas est devenu le propre du Congolais. Etabli sur un large territoire aux ressources innombrables, le Congolais traine dans une indigence inimaginable. Cette paupérisation n’a d’autres sources que l’aliénation mentale dont les marques se reflètent dans le quotidien de ce peuple. S’étant relégué au second plan, le Congolais ne vaut que ce que les autres veulent qu’il soit. Pourtant, Jésus-Christ en qui les Congolais ont credo n’a jamais hésité un instant pour répudier seul les barbares du Temple de Dieu, la maison de son père. Cette métaphore n’est qu’une façon de démontrer que la liberté s’arrache pour ensuite se faire respecter. Si les Français sont une grande démocratie aujourd’hui, n’est-ce pas grâce au sang que leurs ancêtres ont versé pour mettre à terme, la dictature du roi Louis XIV. George Washington emboita le pas aux Français pour libérer les treize colonies d’Amériques du joug britannique. Les Congolais ne manquent de moyens pour s’adonner à une telle entreprise. Leur oisiveté réside au niveau de la conscience. Colonisé jusqu’à la moelle épinière, les Congolais s’illusionnent en pensant qu’une puissance surnaturelle viendra du ciel pour les délivrer du calvaire dont ils sont l’objet. S’attendre à ce qu’un occupant du type de Joseph Kabila organise une élection libre et démocratique constitue une chimère à éviter. Il n’est pas encore trop tard, et il ne sera jamais trop tard tant que les Congolais sont encore vivants. Les Congolais peuvent récupérer de milliers d’années perdues en améliorant le présent. Pour y parvenir, l’insurrection populaire, sous toutes ses formes, demeure une panacée pour libérer ce géant d’Afrique de son actuel étranglement.

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