La rencontre annoncée initialement jeudi entre le chef de l’État et le Premier ministre censé lui remettre alors la liste définitive des futurs membres de ce gouvernement attendu depuis 7 mois maintenant n’a toujours pas eu lieu. Vendredi soir tard, un porte-parole de la présidence annonçait que finalement le Premier ministre serait reçu « ce samedi pour les derniers ajustements ». Quels sont les derniers points blocage ?
Il y a d’abord la question de la place à réserver ou non à l’ancien ministre Modeste Bahati Lukwebo et ses proches dans ce gouvernement. Un sujet sensible. Car du côté de la présidence on redoute de voir cet influent trublion de la vie politique congolaise rejoindre l’opposition s’il n’obtenait pas gain de cause.
Or Modeste Bahati Lukwebo continue de revendiquer 4 postes de ministres, au nom de son poids à l’Assemblée, où sa formation l’AFDC constituait la deuxième force du Front commun de Joseph Kabila, jusqu’à ce qu’il soit exclu de cette coalition en juillet pour avoir maintenu sa candidature au perchoir du Sénat face au candidat choisi par l’ancien président.
Depuis, la formation s’est divisée entre une aile restée fidèle à Modeste Bahati Lukwebo et une autre fidèle au Front commun de l’ex-président. Résultat : dans la liste que le FCC a transmise au Premier ministre pour le futur gouvernement, seuls « deux postes » auraient été réservés à l’AFDC-aile Joseph Kabila, « conformément à leur poids actuel au sein du Front commun » assure un cadre de cette coalition. D’où le blocage.
Mais ce n’est pas tout, selon une source à la présidence les tractations auraient également achoppé ces derniers jours sur le nom de plusieurs personnalités proposées par le FCC, notamment pour le ministère des Finances. Une personnalité « éclaboussée » récemment par des « accusations de détournement de fonds » selon cette source qui assure qu’hier encore, le chef de l’Etat Felix Tshisekedi n’était pas prêt à l’accepter.
RFI / MCP