«La décision d’envoyer Vital Kamerhe en prison a été précédée d’une communication suspecte du magistrat instructeur», déclare le collectif de la défense du Dircab de FATSHI.

Moins de 48 heures après la détention préventive du leader de l’UNC à l’ex-prison de Makala, ses avocats parlent. Le collectif de la défense du directeur de cabinet du chef de l’Etat soutient la thèse d’un acharnement politico-judiciaire à l’origine de l’invitation de leur client au parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete.

Dans un entretien avec la presse, un des avocats fait cette révélation fracassante sur l’audition marathon ayant conduit à la détention préventive du patron de l’Union pour la nation congolaise à Makala.

« Nous étions étonnés de l’absence du magistrat instructeur pendant plus de trente minutes, nous abandonnant avec notre client. Il s’est retiré pendant trente minutes et était au téléphone. A sa réapparition, il dit à Vital Kamerhe qu’il est évident que vous avez déposé des informations mais je suis obligé de vous garder juste pour une confrontation avec tous les acteurs qui ont eu à intervenir avant vous. Son déplacement pour aller communiquer pendant ce temps mort a semé le doute en nous », affirme Me John Kaboto.

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«Notre client s’est pointé à 13 heures. Il a été soumis à un interrogatoire de plus de 5 heures auquel il a répondu avec brio et un grand succès distinctif. Il a présenté pièce par pièce aux 51 questions du magistrat instructeur. Mais ce qui nous a surpris, il a en plus posé des questions qui n’ont rien à voir avec le Programme des 100 jours, mais celles liées à sa vie privée et familiale», soutient Me John Kaboto.

Celui-ci poursuit : «Vital Kamerhe est directeur de cabinet du chef de l’Etat en fonction, sa fuite n’est pas à craindre, sa résidence est connue de tous. Voilà les trois éléments qui pouvaient motiver sa mise en liberté provisoire ». Il indique à l’occasion que la défense a déjà initié les démarches pour obtenir la mise en liberté provisoire du président de l’UNC.

S’agissant de la démission de Vital Kamerhe du poste de directeur de cabinet du chef de l’Etat, Me John Kaboto précise que cette question n’est pas à l’ordre du jour.

« Vital Kamerhe a été invité afin de renseigner la justice », précise son avocat.

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Abondant dans le même sens, Christophe Lutundula affirme que Vital Kamerhe peut continuer à exercer ses prérogatives en prison sauf s’il y a un acte qui le suspend de ses fonctions de directeur de cabinet et qui nomme un intérimaire.

Sur les antennes de Top Congo, cet ancien magistrat, actuellement député national Lamuka, explique que « même si Vital Kamerhe est dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions depuis hier jeudi matin, il doit préalablement être suspendu pour perdre ses fonctions ».

Eric WEMBA
Forum des as

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