L’opinion sera bientôt fixée sur les tenants et les aboutissants sur ce qu’il convient désormais d’appeler Affaire Kamerhe. Le procès du Dircab du chef de l’Etat est fixé pour le 11 mai prochain. Certains proches du leader de l’UNC laissent déjà entendre que celui-ci ne s’en laissera pas conter longtemps. Il ne se comportera pas en victime expiatoire.
En clair, si l’on en croit aux indiscrétions de certains proches de Vital Kamerhe, il compte donner sa part de vérité sur tous les griefs qui sont portés à sa charge. Quand on considère la délicatesse des sujets sur lesquels le Dircab du Chef de l’Etat va comparaitre, il y a lieu de s’attendre à un procès retentissant au cours duquel l’homme-événement pourrait aller jusqu’à éventrer le boa. Qui en comptera parmi les victimes collatérales d’éventuelles révélations du leader de l’UNC ? Là est la grande question.
Le procès contre Vital Kamerhe aura finalement lieu au tribunal de Grande Instance de la Gombe.
Le Procureur près la Cour d’appel de Matete estime suffisamment réunies les preuves pour un procès contre le directeur de cabinet du chef de l’Etat. A l’en croire, il y a beaucoup d’indices de culpabilité qui pèseraient sur le leader de l’UNC dans le détournement présumé des fonds alloués aux travaux du Programme d’urgence de 100 jours du Président Félix Tshisekedi.
Les avocats du patron de l’Union pour la Nation congolaise ont tenté en vain d’obtenir à plus de deux fois sa mise en liberté provisoire. Le collectif d’avocats de Vital Kamerhe continue à soutenir qu’ils ont hérité de tous les contrats négociés par le gouvernement précédent.
Pour étayer leur thèse, ils confient avoir brandi des preuves sur le contrat des maisons préfabriquées négocié par l’ancien ministre du Développement rural. Une confrontation a même eu lieu entre le Directeur de cabinet du président FATSHI et le ministre honoraire de Développement rural, Justin Bitakwira.
Selon les avocats de Vital Kamerhe, leur client a trouvé tous les marchés conclus par le gouvernement précédent, la suite résulte du principe de la continuité de l’Etat. Les conseils de Vital Kamerhe font également état de la dégradation de son état de santé à la prison de Makala. Le jeudi dernier, le médecin l’avait équipé d’un peacemaker.
Vital Kamerhe, 60 ans révolus, était resté allongé toute la journée. Le parquet a réservé également une fin de non-recevoir à la demande de liberté provisoire de Vital Kamerhe pour des soins de santé.
Eric WEMBA
Forum des as