Dans une interview accordée, dimanche 10 janvier 2021, à la presse, maître Willy Wenga, un des avocats de l’ex-directeur général de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), a affirmé que le président de la République, Félix Tshisekedi, est le seul qui sait pourquoi il a accordé la grâce à telle et non à telle autre personne.

Une déclaration faite après que le professeur André Mbata ait déclaré que les graciés du dossier des travaux de « 100 jours » du président devraient retourner en prison et que l’arrêté qui les a permis de quitter la cellule est « frauduleux ».

« Le professeur Mbata qui accompagne le chef de l’État, ne doit aucunement lui denier son pouvoir personnel de grâce. Car, il est le seul qui sait pourquoi il a accordé la grâce à tel et non à tel autre et pour quelle raison il a autorisé la signature et la publication de tel arrêté qui a reçu, avant son exécution, les annotations des autorités judiciaires requises », a-t-il dit.

Pour cet avocat au Barreau de Kinshasa-Gombe, c’est de l’offense au chef de l’État, de dire que l’arrêté qui a permis aux bénéficiaires de la grâce présidentielle de quitter la prison est frauduleux. « Rien n’a été fait au hasard », a-t-il insisté.

Willy Wenga note que « seul, le président de la République gracie discrétionnairement les condamnés et aucun arrêté dans ce sens ne peut-être pris sans être vérifié par ses services, ni sans obtenir son aval. Il convie le professeur Mbata de se rassurer en Droit constitutionnel, avant de s’engager sur un terrain pénal et pénitentiaire qui est une autre spécialité plus compliquée que le Droit constitutionnel. »

De son côté, le Vice-ministre de la justice et garde des sceaux, Bernard Takaishe, a rassuré que le président de la République a posé des critères et que « tout celui qui rentre dans ces critères là sera libéré. » Et « ça sera progressif (…) », a-t-il ajouté.

Pour rappel, les directeurs généraux, Benjamin Wenga de l’OVD et Modeste Makabuza de la Société Congolaise de Construction (SOCOC), ont été graciés par le chef de l’État congolais.

Condamnés respectivement à 5 ans et 2 ans de prison, dans un dossier relatif au programme d’urgence de 100 jours, ils ont quitté la prison centrale de Makala, vendredi 8 janvier dernier.

Après leur libération, des vives réactions ont été enregistrées parmi lesquelles celle de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) qui pense que cette libération « plonge le pays dans la culture de la corruption ».

Actu30

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