Le scénario se répète sans fin en République démocratique du Congo. Le candidat de la plateforme Lamuka, Martin Fayulu, est une fois de plus cloué au sol.

Il y a dix jours, les autorités de l’aviation civile l’empêchaient de rentrer au pays avec son jet. Le candidat s’était alors rabattu sur un vol d’Ethiopian Airlines pour rentrer le jour convenu à Kinshasa.

Cette fois, ce sont les avions que lui et sa plateforme ont loué en Afrique du Sud pour mener campagne à travers tout le pays qui sont empêchés d’atterrir à Kinshasa.

L’administration congolaise , après avoir expliqué u’elle n’avait reçu aucune demande, se montre particulièrement zélée et justifie sa position par le fait qu’elle doit se rendre dans le pays d’origine de l’avion pour inspecter l’appareil et se rendre compte de son bon fonctionnement.

Un argument balayé par Pierre Lumbi, le directeur de campagne de Martin Fayulu, qui a expliqué dans un rendez-vous avec la presse à Kinshasa que ce type de contrôle n’était prévu qu’en cas d’importation d’avion, ce qui n’est évidemment pas le cas ici. (Voir documents ci-dessous)

« Un responsable : Kalev! »

Contacté par nos soins, Moïse Katumbi ne mâche pas ses mots et pointe un doigt accusateur en direction de Kalev Mutond, le patron des services de renseignements congolais. « Toute cette machination, c’est Kalev. Il n’y a pas à chercher ailleurs. Ce Monsieur menace les agents de l’aviation civile de représailles s’ils laissent entrer nos avions. C’est un scandale. Mais pour qui se prend-il? », lance l’ancien gouverneur du Katanga. « Il n’y a pas à envoyer des inspecteurs dans le pays d’origine de l’avion. Nous ne faisons que louer ces appareils. ils doivent venir d’Afrique du Sud. Ils sont parfaitement conformes. Vous pensez que si les Sud-Africains avaient le moindre doute, ils laisseraient voler ces avions? »

« J’espère que la communauté internationale va ouvrir les yeux. Ce qui se passe est absolument illégal. Le pouvoir pipe le jeu pour nous empêcher de mener campagne. Il a peur de nous. Maintenant, au Congo, c’est le patron des renseignement qui dirige l’aviation civile et qui dicte sa loi aux fonctionnaires et aux ministres. Où est la démocratie, où est l’état de droit? Le pouvoir se moque de tout le monde et de toutes les lois. Jusque quand la communauté internationale fera-t-elle semblant de ne rien voir, de ne rien comprendre ? C’est le sort de 80 millions de personnes qui est en jeu. Il est temps que tout le monde le comprenne et agisse en fonction de cet enjeu. »

Fayulu attendu à Beni

La première phase de la campagne de Martin Fayulu doit débuter ce dimanche 2 décembre par un déplacement dans l’est à Beni et Butembo. Il doit enchaîner ensuite en passant par Bunia (le 3), Goma et Bukavu (le 4), Kisangani (le 5), Buta et Isiro (le 6), Lubumbashi (le 7), Kasumbalesa, Likasi, Kolwezi (le 8), Kamina et Kalemie (le 9).

La libre Afrique

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