Dans son interview diffusée dimanche dernier au journal belge LE SOIR, Moïse Katumbi est revenu sur le bras de fer entre les autorités congolaises et celles de l’ancienne puissance coloniale, dénonçant la position de Kinshasa.

Comme on pouvait s’y attendre, Moïse Katumbi, qui s’est souvent affiché aux côtés du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, soutient la position de l’ancienne puissance coloniale dans son bras de fer avec Kinshasa. Pour l’opposant congolais, qui a élu domcile à bruxelles depuis son départ du pays en 2016, l’attitude de la Belgique « est très bonne. »

« Kabila croit que la Belgique est un petit pays, insignifiant. Mais il se trompe de cible. Pourquoi choisir la Belgique ? Mais parce qu’il n’a pas étudié au Congo, c’est maintenant seulement qu’il apprend l’histoire de nos relations avec la Belgique. Nous, dès la deuxième année primaire on nous a enseigné cette histoire… Mais lui, il a coupé le cordon ombilical et personne n’est d’accord avec lui », affirme-t-il

La candidat déclaré à la prochaine présidentielle affirme par ailleurs apprécier ce que font la Belgique et les autres partenaires de l’Union européenne, ainsi que les Etats-Unis. « Kabila aurait voulu créer une division au sein de l’Union européenne mais il a échoué. Voyez la fermeture de la maison Schengen : les autres Etats européens se sont montrés solidaires de la Belgique, qui n’a fait que défendre un peuple opprimé », pense-t-il.

Les relations entre Kabila et Bruxelles sont très tendues. En novembre dernier, aucun officiel du gouvernement congolais n’a daigné se déplacer pour assister à l’inauguration de la nouvelle Ambassade à Kinshasa. Des partisans du gouvernement ont en outre manifesté contre le Chef de la diplomatie belge Didier Rendyers, lui demandant de restituer la dépouille du héros congolais de la lutte pour l’indépendance, Patrice Lumumba.

En octobre, le vice-Premier ministre belge, Alexander De Croo, a laissé entendre, dans une interview au média belge néerlandophone MO.be que la République démocratique du Congo n’était « pas un État, mais un système d’enrichissement personnel »

Le ministre congolais Lambert Mende, porte-parole du gouvernement a refusé de réagir aux affirmations du ministre belge. « Nous préférons ne pas réagir à des tels propos qui ne sont pas dignes du niveau de responsabilité de notre ami »

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