Antipas Mbusa Nyamwisi a tourné la page de l’opposition. A Butembo où il est arrivé, ce vendredi 28 juin 2019, il s’est adressé à des milliers de personnes à la place VGH, carrefour important de la ville. Il a affirmé qu’il ne fait plus partie de l’opposition.

« Nous étions des opposants, sachez maintenant qu’il y a un temps pour tout. L’heure est à la reconstruction (du pays). Nous étions de l’opposition, maintenant stop. C’est fini », a-t-il lâché au cours de son meeting.

Il y a deux semaines, le président du RCD/KML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani, Mouvement de Libération) a annoncé la suspension de sa participation au sein de la coalition Lamuka pour, dit-il, contribuer à la lutte contre l’insécurité et l’épidémie Ebola dans la région de Beni, Butembo et Ituri. Il affirme avoir discuté avec Félix Tshisekedi avant cette prise de position. Une soirée festive a même été organisée à son honneur à Kinshasa par le Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre (MNS).

« J’ai rencontré Félix à 4 reprises depuis qu’il est élu président, et je l’ai trouvé sincère dans son parlé. Quand il parle, on s’aperçoit qu’il est loin de la ruse. Il faut profiter de cet avantage pour reconstruire le pays », a ajouté M. Nyamwisi.

Il a expliqué les raisons de son implication dans la riposte contre Ebola.

« Ebola fait peur au monde entier, d’autres voient cela comme une nouvelle forme de guerre. Des pays puissants sont inquiets de cette épidémie. Alors quand j’ai appris que ce virus tue, extermine mes frères et sœurs alors qu’ils sont massacrés depuis cinq ans, j’étais très préoccupé. A ce moment-là, les dirigeants de divers pays ont commencé à me chercher, ils m’ont dit que je peux apporter de solution à cette problématique de par mon leadership. Je me suis dit, c’est le moment », a-t-il expliqué.

Il s’agit de la première étape de sa visite au Grand-Nord (Beni, Butembo et Lubero), son principal fief, que Antipas Mbusa Nyamwisi retrouve après près de sept ans d’exil politique. Il a dit mettre fin à son exil politique pour venir accompagner le régime de Félix Tshisekedi dans ses efforts de combattre l’insécurité et la maladie à virus Ebola dans la région. Des défis, non les moindres. Car du côté de l’insécurité par exemple, elle reste alimentée par des milices locales, dont près de 132 demeurent actives au Nord et Sud-Kivu, d’après un décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint du Groupe d’études sur le Congo (GEC) et l’organisation Human Rights Watch (HRW).

Claude Sengenya
Actualite.cd

1 COMMENTAIRE

  1. Tu étais dans l’opposition pour ton ventre ,alors tu es parti qu’est-ce qui a changé ou ce que tu as vu comme cessation de massacres,corruption,grèves ,paiement des arrières de salaires et autres?
    tu as vu FELIX 4 fois pour trouver ton intérêt comme tu l’as eu ça va ?
    je me demande de quelle nature ces gens jouent avec un peuple qui reste ignorant de leur droit.
    Dieu nous a donné tant de richesses mais nous a donné des homme-animaux.

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