Le tout se jouera aujourd’hui, dans l’enceinte de la prison centrale de Makala. Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu, ayant mis fin aux débats, rendra aujourd’hui jeudi 25 juin 2020 son verdict, lequel décidera du sort de l’Evêque Pascal Mukuna dans l’affaire l’opposant à Mme Mamie Tshibola. Il est accusé de viol, menace de mort et de détention illicite de documents parcellaires. Ce jugement très attendu également intervient après les différentes plaidoiries des parties opposées au procès, aussi du réquisitoire du Ministère Public issue de l’audience du 17 juin dernier.
L’audience de ce jour fera vraisemblablement partie des moments historiques de l’existence du président du mouvement citoyen de l’Eveil Patriotique, Pascal Mukuna qui, certainement, attendait impatiemment cet instant, où éclatera au grand jour la vérité sur cette affaire qui l’a placé depuis un mois et demi derrière les barreaux.
D’entrée de jeu, à la phase pré juridictionnelle au niveau du parquet de grande Instance de Kinshasa/Matete, le prévenu Mukuna décriait déjà la partialité du magistrat instructeur de son dossier, qu’il a, au finish, récusé avant de solliciter la fixation imminente de son affaire dans un tribunal qui n’était pas de son ressort pour des raisons y afférentes.
Ce n’est pas tout, lors de phase dite « d’instruction », les différentes comparutions et confrontations des personnes citées d’une part, par la partie civile et par la partie accusée, d’autre part, se sont tous inscrits en faux au regard des accusations retenues à charge du prévenu Pascal Mukuna. Encore que ce dernier aurait, lui aussi, rejeté en bloc tous les griefs qui étaient mis à sa charge par le parquet, au vu de la plainte de Mamie Tshibola. Il s’agit de viol, menace de mort avec une arme et détention illicite de documents parcellaires de son défunt mari, ancien collaborateur de l’Evêque de l’ACK.
Et, à la toute dernière audience du mercredi 17 juin dernier au CPRK, la défense avait laissé entendre qu’elle a plaidé non coupable parce que les éléments constitutifs de l’infraction de viol, menace de mort et rétention illicite de documents n’ont pas été réunis. Par voie de conséquence, cette dernière a sollicité l’acquittement pur et simple du prévenu Pascal Mukuna, respectivement président du mouvement citoyen Eveil patriotique et Evêque de l’Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK) pour manque de preuves tangibles pouvant établir, en fait et en droit, les accusions retenues à sa charge.
Quand bien même que le Ministère Public, dans son réquisitoire, avait proposé au tribunal de céans une peine de 20 ans de servitude pénale contre le prévenu Pascal Mukuna, pour les infractions précitées retenues à sa charge.
Toutefois, l’on peut croire que le juge, étant suffisamment éclairé, prononcera sans doute son jugement en se fondant sur les éléments à charge ou à décharge mis à la disposition du tribunal.
Cyprien Indi
La Prospérité