En début de semaine, Jean-Pierre Bemba Gombo du MLC et MoÏse Katumbi d’ » Ensemble » ont trouvé un compromis sur la désignation du Porte-parole de l’Opposition qui sera tournant entre les deux leaders de LAMUKA, exactement comme pour le poste de Coordonnateur de LAMUKA. LAMUKA ? Oui, ils sont bien membres de LAMUKA qu’ils n’ont du reste jamais quitté. La question qui vient à l’esprit est de savoir si Martin Fayulu Madidi serait intéressé aussi par le poste de Porte-parole de l’Opposition.
Devos Kitoko, le secrétaire général d’ECIDE, l’un des plus brillants théoriciens du combat pour la vérité des urnes a répondu hier. Martin Fayulu, argumente-t-il, n’est pas concerné par le poste de Porte-parole de l’Opposition. Et ce serait donc une pure aberration, un non-sens dans la mesure où lui est Président de la République élu. Et de poser cette question lancinante, comment alors un Président de la République élu et légitime peut entrer dans une Opposition et devenir même son Porte-parole.
Le Président de la République Martin Fayulu Madidi ne le fera jamais. Ceux qui se battent pour un tel poste, ce sont des leaders de LAMUKA qui cherchent à se positionner par rapport aux enjeux et surtout se refaire une santé politique et financière par ce poste de Porte-parole de l’Opposition. Le Président Fayulu, «le soldat du peuple» n’est pas dans ce schéma, lance encore Davos Kitoko.
Effectivement, à ce jour Martin Fayulu Madidi continue à être préoccupé par la suite de son plan de sortie de crise qui, à ses yeux, est plus que jamais d’actualité aujourd’hui avec la crise FCC/CACH qui empêche le fonctionnement harmonieux de l’Etat. On entend des appels çà et là pour demander au Président de la République Félix Tshisekedi de dissoudre immédiatement l’Assemblée nationale.
A supposer que cela soit fait et que Félix Tshisekedi cédait à toutes ces pressions de dissolution de la Chambre basse du Parlement, et les nouvelles élections dans les trois mois il les organiserait avec quelle CENI et quelle Cour constitutionnelle, avec quelle loi électorale, la même avec son seuil d’1% des suffrages exprimés dans tout le pays. C’est là où s’impose avant toute chose l’tape des réformes.
Le plan de Fayulu Madidi y pourvoit en prévoyant toute une Institution qui n’est chargée que des réformes institutionnelles. Une fois ce préalable rempli, il sera alors question de préparer et d’organiser les élections anticipées.
KANDOLO M.
Forum des as