« Comment et pourquoi réclamer d’un partenaire accusé de bradage et qu’on tourne en dérision un montant aussi colossal ? »

La campagne contre le contrat sino-congolais bat son plein. Tout se passe comme si le malheur de la RDC provenait de cette convention grâce à laquelle la RDC peut au moins brandir des infrastructures viables avec à la clé le réveil de l’activité minière dans le Katanga. Ce, alors qu’au sortir des élections de 2006, le pays de Lumumba attendait que les partenaires dits «traditionnels», c’est-à-dire essentiellement occidentaux tiennent leurs promesses de faciliter les investissements. Aucun investisseur ne s’est présenté. A la place, l’humanitaire a poursuivi son bonhomme de chemin.

Face à cette impasse, Kinshasa s’est tourné vers Pékin. D’où le contrat sino-congolais, synonyme d’investissements concrets.

Plus de dix ans après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont certes. Mais, les acquis de cette convention sont palpables. Outré par la croisade anti contrat sino-congolais, l’analyste Joseph Kibonge pose une question pétrie de bon sens : « Pourquoi l’IGF réclame-t-elle absolument de la Sicomines 1 milliard USD en 2023 ? ».

Emportés plus par le sentiment que par la raison, bon nombre de faiseurs d’opinion – et non des moindres – se répandent dans les médias pour prendre position en faveur de l’IGF. Comme s’ils en ont reçu la consigne, ils tirent à boulets rouges sur non seulement la Sicomines, mais aussi sur la communauté chinoise du Congo.

La terminologie est faite surtout du terme «bradage»… Il se trouve d’ailleurs un député national – en vacances parlementaires aux États-Unis où il a installé toute sa famille – pour en appeler à la révision de tous les contrats signés sous le régime précédent.

Pourtant, parmi les exigences de l’IGF, il y en a une qui devrait interpeller ces faiseurs d’opinion. Sa formulation est : «Déblocage immédiat par la SICOMINES en 2023 d’au moins USD 1 milliard pour les infrastructures».

A elle seule, cette exigence devrait les amener à se demander comment et pourquoi réclamer d’un partenaire accusé de bradage et qu’on tourne publiquement en dérision, non seulement le déblocage immédiat d’un milliard de dollars américains et, en plus, sans lui signifier la destination de ce montant !

En effet, dans le contrat sino-congolais, la charge de sélectionner les infrastructures à financer relève de la compétence du gouvernement au travers du ministère des ITPR, tandis que celle de débloquer le financement revient à la Sicomines. Demander à cette joint-venture de mettre à la disposition d’une institution non déterminée dans le libellé de l’exigence enlève toute crédibilité au Rapport.

Déjà, on ne peut pas citer en Afrique une seule entreprise d’extraction capable de casquer sur une année un montant aussi colossal !

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