Il n’y a pas longtemps, l’Opposition politique ne cessait de prôner l’unité à l’interne pour mieux opérer l’alternance tant souhaitée au sommet de l’Etat, au terme de la bataille aux urnes. On a vu, dans les réseaux sociaux, trois de grands leaders de ce camp politique s’embrasser et parler un même langage. Moïse Katumbi, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi se sont exprimés en quatre langues nationales pour manifester l’amour et le respect qui règnent entre eux.

Lors du meeting du 29 septembre dernier au boulevard triomphal, devant une foule impressionnante des Congolais venus suivre le message du changement, les mêmes leaders ont juré de ne pas trahir l’idéal qui les unit. « Celui qui trahira sera châtié », a prévenu le candidat de l’Udps à la magistrature suprême.
Aujourd’hui, la question de la machine à voter a finalement réussi à diviser les uns et les autres. Dans les médias et sur les réseaux sociaux, c’est des tirs croisés qui sont observés, par personnes interposées.

On a vu Francis Kalombo, proche de l’opposant Moïse Katumbi, se déferler sur Félix Tshisekedi à propos de l’usage ou non de cet outil informatique. Indigné, Augustin Kabuya a copieusement savonné celui que les Kinois appellent « Le mannequin du parlement », à travers une cinglante réplique.

Daniel Safu, journaliste et candidat député national, alors qu’il se réclame fils spirituel d’Etienne Tshisekedi, a, à sont tour, sauté sur le secrétaire général de l’Udps, Jean-Marc Kabund A Kabund qu’il qualifie d’ « incompétent », incriminant même son « mentor » d’avoir commis une grosse erreur de nommer Kabund à ce niveau de responsabilité avant de mourir.

Entre-temps, la planète entière sait pertinemment bien que le courant n’est jamais passé entre Martin Fayulu et Vital Kamerhe. Et lorsqu’il y a divergence de vues, Eve Bazaïba n’hésite pas de donner une gifle à l’Udps, lui rappelant certains accords qu’elle qualifie de « secrets » signés avec la mouvance présidentielle, à Ibiza ou ailleurs.

Muzito ne fait pas encore l’unanimité dans cette opposition, après son désamour avec Antoine Gizenga dont le parti soutient Emmanuel Shadary à la présidentielle du 23 décembre. Même chose pour Kin Kiey Mulumba qui tend, en vain, de convaincre l’opinion, en faisant des yeux doux à Fatshi. Quelques candidats président issus de la diaspora, bien que parlant un même langage que l’Opposition, sont considérés comme des mercenaires venus jouer un rôle capital dans ce processus en vue de démobiliser les troupes et offrir, sur un plateau d’or, le Palais de la nation au candidat du FCC.

Le peuple congolais souhaite que la rencontre qui se tient ce mardi en Afrique du Sud soit une occasion d’arrondir les ongles, niveler les vues et regarder dans la même direction. Surtout que, dans exactement un mois, la Commission électorale nationale indépendante lance officiellement le début de la campagne électorale. Il est donc important de battre le rappel des troupes, s’organiser, désigner un candidat commun et réfléchir sur les stratégies à mettre sur pied pour battre l’adversaire du resté rusé.

Car, Jean-Pierre Bemba a un rôle important à jouer au Nord, Fatshi au centre, Fayulu, Muzito et Matungulu à l’Ouest, Kamerhe à l’Est et Moïse Katumbi au Sud-est. Ensemble, ces leaders peuvent quadriller toute la République et offrir une victoire au candidat du changement.

La Tempête / MCP

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