La mort de l’ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu Sese Seko, dimanche 21 mars au Maroc dans la matinée, a fait la Une de l’actualité de plusieurs organes de presse tant nationaux qu’internationaux. La personnalité de Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba fait, depuis sa disparition, un thème d’enquête journalistique pour découvrir ce qu’était l’homme qui à l’unanimité reçoit des hommages redoutables ici et ailleurs.

Qui est-il ?

Né un certain le 5 mai 1946 à Lisala région de l’Equateur en RDC, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba fut un homme de confiance du président Joseph Désiré Mobutu qui a occupé des fonctions importantes dans le régime instauré par le MPR. Il fit ses études primaires et secondaires chez les Missionnaires catholiques, dans la province de l’Equateur avant d’être diplômé en philosophie à l’Université de Kinshasa en 1972.

Faisant un bref passage à l’Université de Louvain, en Belgique, l’homme commence en 1972 sa carrière à la présidence de la République où il est chercheur au Centre national de documentation (CND), département de la Documentation extérieure (CND/DDE). Le CND est aujourd’hui l’Agence nationale de renseignements.

Carrière politique

En 1975, Il est administrateur (Directeur) en charge des opérations au CND/DDE. Grâce à ce poste, il va entamer des négociations pour faire rapatrier en RDC, des anciens rebelles zaïrois en Zambie, en Ouganda, en Tanzanie et au Kenya. C’est ainsi que bon nombre de rebelles regagnent le pays sous la protection de Honoré Ngbanda.

Cet Homo Novus est en 1976, premier Conseiller à l’ambassade du Zaïre à Bruxelles et directeur du centre culturel. Ces nouvelles fonctions vont lui permettre de surveiller les opposants en Belgique. Il est nommé « numéro deux» du Service National d’Intelligence (S.I.N) qui remplace le CND. Donc un service des Renseignements après son retour en 1979.

C’est dans cette institution qu’il va évoluer en alternance avec la diplomatie. Il est directeur du centre culturel du Congo en Europe et ambassadeur en Israël entre les années 83 et 85, avant d’être nommé à la tête des services d’intelligence.

Poursuite de carrière des honneurs

En 1982, il effectue une mission diplomatique pour le rétablissement des relations Israélo-Zaïroises et ce, quelques années après le discours du Président Mobutu du haut de la tribune des Nations Unies, conduisant ainsi à la fermeture de l’ambassade du Zaïre en Israël en 1973. Et de là, Honoré Ngbanda sera nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Zaïre en Israël.

Maître espion de l’ancien président Mobutu Sese Seko, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba a été un fidèle jusqu’au bout de l’ancien chef de l’Etat Zaïrois. Conseiller politique du président Mobutu au temps fort de la démocratisation en 1990, l’homme est par la suite, nommé ministre de la Défense dans les gouvernements d’Etienne Tshisekedi, Mungul Diala et Ngunz Karl I Bond.

Dans ces fonctions, il se rend indélébile du massacre historique d’étudiants à Lubumbashi en 1990 et de la féroce répression des chrétiens en février 1992. C’est ainsi qu’on lui colla le surnom de «Terminator». Malgré ce surnom, Honoré Ngbanda a été pasteur dans une église de réveil.

Le nouveau terminator va cette fois-ci mener des négociations avec l’Ouganda et le Rwanda lors de la rébellion contre Mobutu en 1996.

Exil et la fin du terminator

Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba quitte la RDC en 1997 quelques jours avant la chute de son mentor, qui a dirigé en despote et d’une main de fer le pays de Lumumba de 1965 à 1997. Il part en exil en France et fonde l’Alliance des patriotes pour la refondation du Congo (Apareco), opposé au régime Kabila et dès lors, il dénonce une mainmise des Tutsis et de Paul Kagame sur le régime de Kinshasa.

La mort, raison ultime

L’homme vivait depuis quelques années au Maroc où il est mort à l’âge de 74 ans et devait fêter ses 75 ans d’âge dans deux mois. Il serait mort atteint d’un cancer.

Gilbert Mulumba
La prospérité

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