Félix Tshisekedi a fait un débriefing de sa rencontre le jeudi 12 mars 2020, à la Cité de la N’Sele, avec son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange. Auprès des membres du gouvernement, le Chef de l’Etat a évoqué « une ambiance de fraternité et de convivialité » qui a caractérisé cet échange qui a permis aux deux personnalités de passer en revue « les couacs qui minent la coalition au pouvoir ».

Aux membres du gouvernement réunis en conseil des ministres, Tshisekedi a ajouté que « les éclaircissements nécessaires au renforcement des actions au bénéfice de la population » ont été apportés.

« S’adressant aux membres du Gouvernement, le Chef de l’Etat les a invités à former une équipe telle que l’a voulue la coalition, à s’appliquer totalement à la réalisation du programme gouvernemental pour servir les intérêts du peuple, et à répondre également aux attentes de nos partenaires », dit le compte rendu du conseil des ministres.

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La réunion entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila était intervenue quelques mois après des tensions entre les membres de la coalition FCC-CACH.

En janvier, à Londres, Tshisekedi avait haussé le ton au sujet de ses partenaires de la coalition.

« Tout celui qui se lèvera contre moi, surtout s’il est un ministre que j’ai nommé, son nom sera stylo rouge. Chaque fois que je préside le Conseil des ministres, j’insiste sur la nécessité d’être dans l’unité (…). Je sais que vous avez déjà des lettres de démission, ici, je vous dis que nous venons travailler pour le peuple. Jusqu’à présent, aucun ministre ne s’est levé contre mes décisions. Je sais parce qu’ils viennent me dire: président, certains d’entre nous subissent des pressions. Ils ne veulent pas que nous travaillons avec toi. Je leur ai dit que ce que j’ai prévu, c’est ce qui va se passer. J’ai un bilan à défendre à la fin de mon mandat. Ils commencent à murmurer et à nous prêter des intentions », avait-il face aux congolais de la diaspora.

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Tshisekedi avait également menacé de dissoudre l’Assemblée nationale si le FCC qui y est majoritaire au parlement tentait de bloquer ses actions. En réponse à cette menace, Jeanine Mabunda avait elle, brandi les dispositions constitutionnelles (article 148). Mabunda avait aussi jugé mineur et indécent le débat autour de la dissolution de la chambre basse alors que la population connaît des « douleurs sociales ». Elle a surtout brandi la menace de “haute trahison” si Tshisekedi arrivait à dissoudre l’Assemblée nationale.

Actualite.cd

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