Félix Tshisekedi s’adressera ce vendredi 13 décembre à la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès. C’est la première fois que le nouveau chef de l’Etat sera soumis à cet exercice. Cette séance interviendra deux jours avant la fin officielle de la session parlementaire et un jour après la réception du projet de loi de finances 2020 par le Sénat qui l’a transféré à la commission économique et financière.
Pour ce grand oral, le président de la République sera attendu sur la question sécuritaire. Plus d’un mois après le lancement de la « grande offensive » contre les groupes armés dans l’Est de la RDC. Si les FARDC ont récolté quelques succès face notamment aux CNRD, la rébellion rwandaise dissidente des FDLR et à certains groupes Maï-Maï, les résultats immédiats sur la pression exercée sur les combattants ADF sont plutôt mitigés avec une centaine de civils tués par ces terroristes qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique.
A quelques jours du renouvèlement du mandat de la MONUSCO, le Chef de l’Etat devra aussi donner des réponses sur ce que son gouvernant attend de cette mission dans la croisade contre les groupes armés.
Félix Tshisekedi sera aussi attendu sur la riposte contre la maladie à virus Ebola. Goma et Bukavu ont été épargnés grâce à une ceinture efficace développée par l’équipe de la riposte. Les résultats étaient aussi encourageants à Beni et à Butembo, mais les récentes tensions contre les symboles de l’Etat et contre les casques bleus ont perturbé fortement la réponse face à l’épidémie. De nouvelles chaines de contaminations se sont développées notamment à Biakato où les miliciens locaux ont réussi à faire fuir OMS et MSF. Le défi de l’appropriation communautaire de la riposte dans cette zone est aujourd’hui davantage d’actualité.
Sur le plan financier, il sera question de rassurer congolais et partenaires internationaux sur les engagements devant permettre de rendre crédible la loi de finances 2020 dans un contexte de ralentissement de la croissance économique en 2020 – le gouvernement Ilunga table sur une croissance de 5,4% alors que le FMI l’estime à 3,2 % en 2020.
Il y a plusieurs questions sur lesquelles les réponses sont attendues notamment sur la gratuité de l’enseignement primaire, les travaux de 100 jours, la lutte contre la corruption, etc.
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