Félix Tshisekedi a convoqué la réunion du Haut commandement militaire, ce vendredi 9 août, à la cité de l’Union Africaine au Mont Ngaliema (Kinshasa). Il s’agit d’une réunion stratégique au cours de laquelle seront évoquées plusieurs questions sécuritaires notamment celles de l’Est du pays, caractérisées par la résurgence des tueries des civils par les rebelles ADF (Forces Démocratiques Alliées), dans la région de Beni.
Outre les officiers de l’armée et de la police, le ministre intérimaire de la Défense nationale Michel Bongongo, le ministre du Budget Pierre Kangudia, le ministre des Finances Henri Yav Muland, l’administrateur de l’Agence Nationale des Renseignements( ANR ), le Directeur Général de la Direction Générale de Migration (DGM) ainsi que le conseiller privé du chef de l’Etat et le chef de la Maison civile du président de la République, le Général Major Yav, prennent part à la réunion.
Jeudi, le député national Muhindo Nzangi a écrit à Félix Tshisekedi au sujet de ce qu’il a qualifié de « génocide » à Beni et a dénoncé « l’inaction » du chef de l’Etat.
« Excellence, dans le cadre du combat noble que nous avons mené ensemble comme opposants, avons dénoncé le silence complice ou coupable et l’inaction de l’ancien chef d’Etat à la suite particulièrement des massacres de Beni. Hélas, depuis le mois de juin, plusieurs incursions des rebelles suivies des massacres odieux se sont reproduites. Vous n’avez pas adressé des messages de compassion et vous n’avez posé aucun acte de solidarité envers les victimes. Pire encore, aucune réaction de poursuite de l’ennemi. Jusqu’à présent on ne voit aucune stratégie lisible de votre part pour arrêter ce génocide », écrit le député Nzangi Muhindo.
Pour stopper ces tueries qu’il qualifie de « génocide », ce cadre de coalition politique Lamuka suggère au chef de l’État de profiter des solutions à sa portée, entre autres, la possibilité de proposer des opérations conjointes entre les armées congolaise et ougandaise, pour traquer les rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF), accusés d’être auteurs des tueries.
Au total 53 personnes ont été tuées en deux semaines dans différentes attaques armées, affirmait mardi dernier à ACTUALITE.CD, Paul Muhindo, un autre député national élu du territoire de Beni.
Plamedie Mayamba
Actualite.cd