Human Right Watch (HRW) exprime sa préoccupation suite à ce qu’elle qualifie d’attaques contre les opposants à l’approche des élections prévues au mois de décembre prochain. L’ONG internationale de défense des droits de l’homme dénonce notamment la restriction de l’espace démocratique, l’usage disproportionné de la force contre les partisans des opposants et l’exclusion de certains acteurs politiques du processus électoral.
HRW accuse, entre autres, les forces de l’ordre d’avoir violemment réprimé les rassemblements des partisans de l’opposition pendant qu’ils accompagnaient leurs leaders pour déposer des candidatures à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
«Les autorités ont également restreint les déplacements de leaders de l’opposition, arrêté des dizaines de partisans de l’opposition et empêché un aspirant candidat à la présidence, Moïse Katumbi, d’entrer dans le pays pour déposer son dossier de candidature pour l’élection présidentielle prévue plus tard cette année », dit l’ONG dans son rapport publié ce mardi 28 août 2018.
L’organisation estime ces actes pourraient mettre en cause la crédibilité des élections censées avoir lieu de quatre mois.
«Les élections ne peuvent pas être crédibles lorsqu’on empêche un leader de l’opposition de participer et que les partisans de l’opposition risquent la mort, des blessures ou une arrestation quand ils descendent dans les rues pour soutenir pacifiquement leurs leaders », commente Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.
La CENCO a, quant à elle, annoncé son intention de déployer jusqu’à 40 000 observateurs électoraux lors des scrutins.
Après la publication des listes provisoires des candidats par la CENI, six candidats présidents de la république dont l’opposant Jean-Pierre Bemba, ont vu leurs dossiers être rejetés par l’organe chargé d’organiser les élections. Des contentieux des candidatures sont en cours en à la Cour constitutionnelle.
Will Cleas Nlemvo