L’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale scelle le mariage entre le FCC et le CACH. La majorité parlementaire rafle six des sept postes au bureau. L’opposition parle d’une institution monolithique.

Le suspens n’a donc pas été au rendez-vous. Jeannine Mabunda, députée nationale élue de la circonscription électorale de Bumba dans la province de la Mongala, a été élue présidente du bureau définitif de l’Assemblée nationale avec 375 voix sur 383 votants, au terme d’une élection organisée mercredi au palais du peuple, siège du parlement.

Le FCC grand gagnant

A l’issue de cette élection, les cinq autres membres du bureau définitif ont également étaient désignés. Jean Marc Kabund devient premier vice-président. Boniface Balamage, deuxième vice-président. Célestin Musau rapporteur. Marie-Claire Alfani Machozi, questeur et Innocent Unyon Vakpak , questeur adjoint.

A part, Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS du président Felix Tshisekedi, tous les autres postes du bureau sont occupés par les membres du FCC de l’ancien président Joseph Kabila.

Assemblée nationale monolithique

Le bureau de l’Assemblée nationale, est constitué de 7 postes et le seul poste à pourvoir est celui du rapporteur adjoint devant revenir à l’opposition qui n’a pas présenté de candidat. L’opposition parlementaire réclamait deux postes au bureau.

On est en face d’un bureau de l’assemblée nationale monolithique, regrette la députée de l’opposition Christelle Vuanga : « Ce que nous sommes en train de vivre, c’est une dictature que le FCC assume. Nous n’allons pas accompagner le non respect des lois, le règlement intérieur (de l’Assemblée nationale, NDLR) est strict ».

Daniel Safu un autre député de l’opposition estime que le président Felix Tshisekedi devrait s’impliquer pour éviter ce qu’il qualifie d’un mauvais départ : « Le président de la République est le garant du bon fonctionnement des institutions. J’en appelle a Felix de trancher. Qu’il ne demeure pas dans son sommeil dogmatique ».

La coalition FCC-CACH pense elle que l’opposition devrait se contenter du poste de rapporteur adjoint. « La majorité parlementaire a estimé que par rapport a son poids politique l’opposition ne devrait pas avoir droit à ces deux postes, estime Jean-Marc Lombuku, député du FCC. « La majorité a estime qu’il fallait lui reconnaître un seul poste celui du rapporteur adjoint ».

Aussitôt après son élection, le nouveau bureau de l’Assemblée a été installé.

DW

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