Le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI) a, dans une plainte du mercredi 17 juin 2020, demandé à la Cour Pénale Internationale (CPI) d’enquêter sur les atrocités perpétrées en RDC par l’ancien président, Joseph Kabila et sur les membres de son gouvernement.
Le Partenariat canadien pour la justice internationale a soumis cette demande sous forme d’une lettre signée par 17 autres experts et organisations de la société civile.
Le Bureau du Procureur avait auparavant mené les enquêtes sur ces atrocités, mais pas en profondeur.
Il s’agit notamment des violences sexuelles, des meurtres, des détentions arbitraires, des disparitions forcées ainsi que de torture.
“La CPI doit agir et honorer son engagement de lutter contre l’impunité en enquêtant effectivement sur et ce, sans délai “, peut-on lire sur le site du PCJI.
Selon le Partenariat canadien pour la justice internationale, l’impunité demeure et cela devra être résolue.
Notons que cela intervient au moment où l’Amnesty International avait publié le rapport concernant plusieurs crimes commis entre 2015 et 2018 restés impunis et demandant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi de mener des enquêtes afin que les responsables puissent répondre de leurs actes.
J.NK
L’interview
Quelle soit la durée de la nuptialité, le jour finit par apparaitre. L’implication de la Cour Pénale Internationale dans les atrocités perpétrées en RDC sous l’administration Joseph Kabila constitue une façon de rendre justice aux Congolais que d’aucuns déshumanisent au quotidien. Joseph Kabila a certainement tué les Congolais comme bon lui semblait. Comme si cela ne suffisait, il s’est donné l’audace de faire périr les travailleurs humanitaires dont l’Américain Michael Sharp et la suédoise Zaida Catalan. En toute témérité, il a pillé les deniers publics de la RDC au point de s’enrichir illicitement. Si réellement, Felix Tshisekedi veut s’imposer sur l’échiquier national et international comme serviteur des Congolais, l’une des choses qu’il devrait entreprendre c’est honoré ses promesses tenues pendant sa campagne, ‘faire de la RDC, un Eta de droit’. La primauté du droit en RDC n’aurait de sens que si les coupables répondent de leurs actes devant les instructions nationales et internationales. Dans ce sens, le slogan cher à l’UDPS, le peuple d’abord se matérialiserait. DURA LEX SED DURA.
Joseph Kabila vivra le pire de sa vie dans un future proche, pourquoi ?
‘’Qui tue par l’épée mourra par l’épée’’ se veut un principe naturel qui sous-tend la nature humaine. L’histoire en illustre à merveille à travers le comportement sadique de Saul. Cet assaillant, à moitié juif et romain, s’était une fois adonné à la persécution des disciples de Jésus-Christ. Fort heureusement, il finit par se convertir au Christianisme dont il contribua largement à l’expansion. Nonobstant son apport positif, le ciel n’a jamias épargné l’apôtre Paul de ses maux. En effet, il a subit le même sort que les victimes de ses actes odieux, matérialisant ainsi l’adage romain, ‘’Dura Lex Sed Dura’’, la loi est dure cependant elle démure loi.
La réplicabilité de cette vérité d’évidence résonne dans l’histoire politique de la RDC. D’aucuns se souviendraient que les complices dans l’assassinat de Patrice Emery Lumumba se sont exposés à tour de rôle au même châtiment. Moise Tshombe, l’homme fort du Katanga est mort en détention en Algérie de suite d’une crise cardiaque alors qu’il était arrêté par l’administration Boumediene qui le soupçonnait d’avoir joué un rôle capitale dans le meurtre de l’ancien premier ministre de la RDC. Quant à Joseph Kasavubu, c’est dans son village à Boma qu’il a rendu l’âme dans des conditions sinistres après le renversement de son régime par Joseph Mobutu. Apres trois décennies de règne, ce dernier fut abandonné dans les poubelles de l’histoire et alla finir ses jours au royaume du Maroc suite à la décadence de son régime en 1997. Laurent-Désiré Kabila qui, en toute témérité, renversa Joseph Mobutu avec l’aide de l’armée rwandaise qui causa la mort de presque douze millions des Congolais se tira d’affaire en payant une lourde tribu, notamment son assassinat par les mêmes personnes qu’il avait parrainées. C’est autant dire que le monde n’est que le propre de Dieu qui en détient les rennes. Toute prétention humaine d’en assumer le contrôle est absurde. C’est dans cette monstruosité que s’insurge l’aventure du jeune politicien Joseph Kabila. Si celui-ci a fini par se rendre sage au crépuscule de son règne en cédant pacifiquement le pouvoir à Felix Tshisekedi, jadis son ennemi farouche, dans des conditions nébuleuses, son passé reste à désirer.
En voulant emboiter le pas à ses prédécesseurs, principalement, Joseph Mobutu et Paul Kagame qui ont abattu à bout portant les innocents congolais sans toutefois avoir des comptes à rendre, Joseph Kabila s’est fourré le doigt dans la prunelle de son œil. En fait, l’imitation d’un agresseur loin de raffermir l’imitateur l’affaiblit bien au contraire. C’est dans cette perspective que Joseph Kabila, une fois l’enfant chéri des Occidentaux, s’est trouvé reléguer à l’arrière-plan par les mêmes impérialistes qui l’ont propulsé au pouvoir. Auteur de plusieurs assassinats en RDC et catalyseurs des viols dans ce pays connu comme la capitale mondiale des viols, Joseph Kabila s’est enrichi sur le dos du pauvre congolais en pillant les deniers publics.
Si le monde peut excuser Joseph Kabila pour avoir abattu des millions des congolais a l’instar de ses devanciers, les Américains et les Européens digèrent mal la mort de Michael Sharp et celle de la suédoise, Zaida Catalana, deux travailleurs humanitaires dont la complicité de Joseph Kabila à mener à leur tuerie. Réitérant les propos du Secrétaire général de l’ONU, Antoine Gouteress, ‘’ Je remets le dossier Michael et Zaida Catalana entre les mains des Etats-Unis d’Amérique pour qu’ils en soldent le compte avec Kinshasa’’. En toute sincérité, Joseph Kabila se trouve entre l’enclume de la misère et le marteau de la mort. En pleine chute libre, la Cour Pénale Internationale l’attire vers son centre. La grande question que le monde se pose est celle savoir la manière dont il va s’opposer à cette pesanteur ?